Marie, la Mère qui enfante à la vie éternelle

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A Sœur Lucie, la voyante des apparitions de Notre Dame à Fatima au Portugal, Notre Dame a promis : « mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu ». Cette belle promesse résume bien le rôle de Marie dans le plan de Dieu pour l’humanité.

Les Evangiles parlent peu de Marie, et pourtant dès les premiers siècles du christianisme, elle a été reconnue comme Mère de l’Eglise. Marie nous secourt et nous protège par ses prières, dans nos demandes individuelles et pour la paix des Nations. Elle guérit les âmes et les corps, elle nous a fait don de sources d’eau miraculeuses dans les sanctuaires qui lui sont consacrés, comme à Lourdes. La Vierge Marie est parfois perçue comme une figure lointaine ; pourtant, même si son statut de femme qui n’a jamais péché la rend exceptionnelle, elle a été un être humain comme nous. Elle peut nous comprendre, nous réconforter et nous guider dans sa bienveillance.

Elle est souvent appelée par les catholiques et orthodoxes, d’une manière enfantine et tendre, « notre maman du Ciel ».

Mais son rôle va plus loin que notre perception purement humaine d’une mère douce et bienveillante, ce qui est déjà un immense cadeau que Dieu nous a fait. Marie est au cœur de mystères divins fascinants, bien qu’inaccessibles à notre pleine compréhension tant que nous vivrons dans le monde terrestre. Ces mystères divins sont intimement liés au plan ultime de Dieu pour l’humanité, à savoir nous transformer pour que nous puissions nous unir à lui dans son amour divin. Marie est la nouvelle Eve, la nouvelle création de Dieu qui renouvelle l’humanité. Elle est le moule parfait capable d’engendrer l’humanité purifiée digne de voir Dieu face à face. Son rôle dans la fin des temps, dans le retour de Jésus Christ et dans sa victoire sur Satan est primordial. Avec ses nombreuses apparitions depuis le 19ième siècle et surtout le 20ième siècle, on pressent que ce rôle a déjà commencé…

Marie, la femme préservée du péché originel pour pouvoir enfanter Dieu :

On sait donc peu de choses sur Marie dans les Evangiles, mais son nom hébreu Myriam, qui signifie rebelle et obstinée, nous informe sur son tempérament. A l’époque en effet, en Israël, les enfants prenaient d’abord le nom de leurs parents. Ce n’était qu’en grandissant et en fonction de leur caractère, que leur nom propre leur était attribué. Marie devait avoir en effet du caractère : lorsque l’Ange Gabriel lui a annoncé qu’elle allait enfanter le messie et que sa cousine Elisabeth allait aussi avoir un enfant, elle a fait seule, à 15 ans, 100 km de marche dans les montagnes pour retrouver sa cousine Elisabeth. Avant cela, elle a dit « oui » à la grande mission que Dieu lui a confié par l’intermédiaire de l’archange Gabriel. Elle a accepté d’enfanter le messie, le Fils de Dieu. Ce qui concrètement voulait dire qu’elle acceptait de risquer la lapidation en devenant enceinte sans être mariée. Elle acceptait de risquer le rejet de Joseph, à qui elle était fiancée, s’il ne croyait pas à sa grossesse surnaturelle. Et Joseph aurait très bien pu ne pas croire la révélation qu’il a reçue en rêve de cette grossesse surnaturelle. Il aurait pu refuser le rôle de père adoptif et de protecteur de l’enfant Jésus. Il aurait pu rejeter brutalement Marie et l’exposer au déshonneur et à la lapidation. Il aurait pu au moins rompre discrètement avec elle sans faire de scandale, comme il avait envisagé de le faire avant d’être instruit en rêve. L’être humain peut toujours trouver des raisons de ne pas croire les signes surnaturels qu’il reçoit. Il est toujours libre de préférer, par confort ou par dépendance au péché, se fermer les yeux, se boucher les oreilles ou la bouche, face à une parole divine qui le dérange. Heureusement pour l’humanité, Marie et Joseph ont été à la hauteur des épreuves que Dieu leur a données.

Mais Marie est d’abord et avant tout la mère qui a dû accepter le sacrifice de son fils pour l’Humanité en assistant à sa Passion. Son destin extraordinaire a été d’être la mère de l’Homme-Dieu, la mère de Dieu qui s’est fait homme, dans le but de s’unir aux hommes. Elle a pu accomplir ce destin parce qu’elle n’a jamais péché. A la différence d’Eve, elle a su résister aux tentations du Serpent lorsqu’elle était enfant et par la suite dans sa vie d’adulte. Cette résistance a été possible parce qu’elle a été préservée du péché originel, c’est-à-dire de cette blessure de l’âme héritée par chaque être humain d’Adam et Eve à cause de leur péché originel, et qui les pousse à devenir eux-mêmes pécheurs. 

         

Les 4 dogmes mariaux reconnus par l’Eglise catholique, et qui fondent ce qu’on appelle la Mariologie, sont inspirés par la vertu de pureté qui avant tout définit Marie, la femme qui n’a jamais péché.

Les 4 dogmes reconnus par l’Eglise catholique sont ainsi la maternité divine de Marie, sa virginité perpétuelle, son Immaculée conception, et l’Assomption. Les chrétiens orthodoxes ne reconnaissent pas l’Immaculée conception et l’Assomption. Les protestants quant à eux considèrent que Marie était une sainte femme, mais qu’elle ne joue aucun rôle dans le salut de l’homme, et ne lui accordent aucune dévotion particulière.

Le dogme de la maternité divine, a été défini en l’an 431 lors du concile d’Ephèse : Marie est la mère qui a enfanté Dieu, la « Théotokos » en grec. Jésus Christ, vrai homme et vrai Dieu, a été conçu du Saint Esprit, et est né de la vierge Marie, comme l’affirme le Credo chrétien. Le credo est la profession de foi des chrétiens, qui résume les principaux points de la foi chrétienne, et a été donné par les apôtres de Jésus aux premiers chrétiens, qui le récitaient oralement. Les dogmes énoncés dans le credo sont donc très anciens. Marie est la mère de Dieu parce que son fils est Dieu, mais bien sûr Marie n’est pas considérée comme une déesse dans la foi chrétienne.

Le deuxième dogme, celui de la virginité perpétuelle, a été élaboré lors du deuxième concile de Constantinople en 553 : Marie était vierge lors de la naissance de Jésus, et elle l’est restée jusqu’à sa mort. Les protestants ne reconnaissent pas la virginité perpétuelle de Marie.

Le dogme de l’Immaculée Conception implique que Marie a été protégée du péché originel dès sa conception. Les Évangiles canoniques ne parlent pas des parents de Marie, mais l'histoire de ses parents Joachim et Anne est rapportée dans l'Évangile apocryphe de Jacques. D’après cette histoire, Anne et Joachim ne parvenaient pas à avoir d’enfants, mais Anne est tombée enceinte par la volonté de Dieu, comme plus tard Elisabeth, la cousine de Marie qui a enfanté le prophète Jean Baptiste chargé d’annoncer la venue de Jésus.

Le dogme de l’Immaculée Conception sera proclamé par les Pères de l’Eglise, débattu au cours du moyen-âge, et finalement confirmé au concile de Trente au 16ième siècle.

En 1830, à la suite des apparitions mariales de la rue du Bac, qui ont permis de nombreuses guérisons miraculeuses lors de l’épidémie de choléra, la médaille miraculeuse frappée à l’effigie de Notre Dame comprend l'invocation « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Elle est distribuée à grande échelle en France et dans le monde. Cette diffusion popularise la foi en la « conception immaculée de Marie. En 1858, lors des apparitions de Notre Dame à Lourdes, Notre Dame s’est elle-même présentée à la voyante Bernadette Soubirous en disant « Je suis l'Immaculée Conception ».

 

Marie, la médiatrice de toutes les grâces et corédemptrice dans le salut des hommes 

En plus de ces 4 dogmes reconnus dans le canon de l’Eglise catholique, d’autres dogmes mariaux sont controversés, et n’ont pas été intégrés au dogme de l’Eglise, bien que de tradition ancienne.

Ces dogmes controversés sont ceux de Marie médiatrice de toutes les grâces et de Marie, corédemptrice du salut des hommes.

Marie est qualifiée de corédemptrice du monde avec Jésus parce qu’elle a accompagné son fils dans son ministère et dans sa passion à chaque étape. Le terme de corédemptrice est apparu au 16ème siècle mais la coopération de Marie avec Jésus, et sa pleine inscription dans son œuvre de salut pour les hommes, était reconnue bien avant cette date dans l’Eglise, par de nombreux saints, papes et théologiens.

La tradition catholique enseigne aussi que Marie est Médiatrice de toutes grâces. Les Pères apostoliques, qui sont les héritiers directs des Apôtres, les Pères de l’Église, les docteurs médiévaux, mais aussi les auteurs de l’époque moderne, les papes jusqu’à Pie XII, enseignent ce privilège de Médiatrice, qui appartient à Marie. L’ancienneté de la doctrine se manifeste notamment dans cette citation datée de l’an 389 de Saint Grégoire de Nazianze, qui s’adresse à la Mère de Dieu : « Car on sait que la grâce divine nous vient par votre intermédiaire. » La doctrine est aussi prêchée aux troisième et quatrième siècles à Jérusalem par saint Cyrille, à Rome par Tertullien, en Syrie par saint Ephrem, à Constantinople par saint Jean Chrysostome, à Chypre par saint Épiphane, en Cappadoce par saint Amphiloque, à Vérone par saint Zénon, à Alexandrie par saint Athanase, à Milan par saint Ambroise, à Carthage par saint Augustin. » Tous les grands sièges épiscopaux de la chrétienté la prêchent.

A partir du 20ème siècle, en même temps que les apparitions mariales se multiplient, la reconnaissance d’un cinquième dogme marial fait l’objet de demandes récurrentes, de la part de cardinaux, d’évêques, et même de millions de fidèles, à travers des pétitions. Ces demandes portent sur la reconnaissance de Marie comme médiatrice de toutes grâces, ou bien de Marie « corédemptrice » ou « avocate ».

Ces demandes ont par exemple été portées par le Cardinal Mercier, à la suite d’une apparition de Notre Dame en 1906 à Waterloo en Belgique. Lors de ses apparitions à Amsterdam, qui se sont déroulées de 1945 à 1959, Notre Dame elle-même a demandé la reconnaissance du dogme définissant son rôle comme celui de « Mère Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate » de l’humanité.

De même, en 1948, aux Philippines, de nombreux diocèses se sont placés sous la protection de Notre Dame médiatrice de toutes grâces, à la suite de son apparition à Lipa, aux Philippines, où elle s’est présentée à nouveau elle-même comme la médiatrice de toutes les grâces. 

Malgré les raisons sérieuses de reconnaître officiellement les apparitions d’Amsterdam et de Lipa, le Vatican s’y refuse car il ne veut pas accorder le rôle de médiatrice de toutes grâces à Marie. C’est surtout depuis le concile Vatican 2, et donc les années 1960, que la papauté cherche à minimiser le rôle de Marie, sans doute pour s’inscrire dans la politique œcuménique du Vatican poursuivie depuis ce concile. Un rapprochement avec la religion protestante suppose en effet de réduire la place de Marie, puisque les protestants refusent toute dévotion mariale. Encore récemment, le pape François a brutalement qualifié d’absurde toute demande de reconnaissance du rôle de Marie comme corédemptrice, au mépris de tous ses prédécesseurs qui y croyaient fermement.

Pourtant et bien évidemment, le rôle de Marie comme médiatrice de toutes grâces, ne signifie pas que Marie va réserver les grâces de Dieu uniquement à ceux qui lui vouent une dévotion particulière. Mais il est certain que s’en remettre à Marie pour cheminer vers Dieu, est le plus court et le plus facile des chemins. C’est ce qu’ont compris de grands saints qui se sont aussi révélés comme des apôtres de Marie. Tous les chrétiens qui se sont abandonnés comme eux entre les mains très saintes de Marie ont pu éprouver la vérité de cette doctrine mariale. Ils peuvent prier avec confiance la prière du chrétien : « Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui avaient eu recours à votre protection, imploré votre assistance, réclamé votre secours, ait été abandonné. »

 

Marie, l’échelle pour atteindre Dieu, d’après les grands apôtres de Marie

 

Comment les fougueux Louis-Marie Grignion de Montfort et Maximilien Kolbe, le martyr d’Auschwitz, considèraient Marie.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort est un prêtre du 17ème siècle, animé depuis l’enfance par une dévotion très forte envers Marie. Fougueux, passionné, entièrement dévoué à l’assistance envers les pauvres et les malades, fondateur de deux congrégations religieuses, il développe dans ses ouvrages le culte Marial. Il réaffirme la place de Marie comme médiatrice des grâces accordées par Dieu aux hommes. Lui qui sera béatifié, il appuie sa thèse de Marie médiatrice en s’appuyant sur les écrits d’autres saints, comme notamment les saints Bernard, Bernardin, et Bonaventure.

Pour Louis-Marie, se remettre entre les mains très saintes de Marie, en lui demandant de nous aider à nous purifier, est le chemin le plus sûr et le plus rapide vers la sanctification. Marie est ainsi une échelle qui nous fait parvenir à Dieu plus vite, plus facilement, avec moins d’épreuves spirituelles, que lorsque nous nous adressons directement à Dieu. Des pétitions d’évêques et de chrétiens adressées au Vatican ont dans le passé demandé que Louis-Marie Grignion de Montfort soit reconnu docteur de l’Eglise, sans succès pour l’instant. Mais quiconque s’est consacré au cœur immaculé de Marie dans la démarche spirituelle décrite par Saint Louis-Marie dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, a pu éprouver la véracité de sa théologie mariale.

Pour Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort, Marie est le cou du corps mystique formé par les chrétiens dont Jésus Christ est la tête. Puisque Jésus est né en Marie, les chrétiens, en tant que membres du même corps, doivent aussi naître en elle. Pour lui, le Saint Esprit a épousé Marie et ne l’a jamais répudiée, c’est pourquoi elle continue à jouer un rôle dans le plan de Dieu pour l’humanité, même après l’incarnation de Jésus. Et ce rôle consiste en la sanctification des âmes. Saint Louis-Marie écrit :

« Dieu le Saint-Esprit étant stérile en Dieu, c’est-à-dire ne produisant point d’autre personne divine, est devenu fécond par Marie qu'il a épousée. C’est avec elle et en elle et d'elle qu’il a produit son chef-d'œuvre qui est un Dieu fait homme, et qu'il produit tous les jours jusqu'à la fin du monde les prédestinés » (c'est-à-dire les chrétiens fidèles). 

Enfin, un autre grand dévot marial de l’époque moderne a prêché l’abandon total à l’Immaculée et a fondé la mission appelée « la Milice de l’Immaculée ». Le saint prêtre franciscain Maximilien Kolbe, est connu pour sa mort à Auschwitz en 1941, en prenant volontairement la place d’un père de famille condamné à mourir de faim dans un bunker avec neuf autres prisonniers, en représailles des soldats Allemands à la suite de l’évasion d’un prisonnier du camp d’Auschwitz.

Pour définir le rôle de Marie dans le plan de Dieu pour l’humanité, Saint Maximilien Kolbe s’adresse ainsi à Jésus : « tu nous as demandé de redevenir des petits enfants si nous voulons entrer dans le Royaume des cieux. Et tu sais qu'un enfant a besoin de sa mère. C'est toi qui as établi cette loi d'amour. Alors ta bonté et ta miséricorde nous donne une mère [qui est] la personnification de ta bonté et de ton amour sans mesure. … elle est la plus proche de Dieu et nous sommes les plus proches d'elle, donc par elle nous sommes proches de Dieu. ».

Pour Kolbe, l’idéal à poursuivre pour nous est de l’imiter, s’approcher d’elle, devenir elle-même. Kolbe revendique lui aussi le rôle de Marie comme médiatrice de toutes les grâces et affirme : « Celui qui ne veut pas avoir Marie Immaculée pour mère n'aura pas non plus le Christ pour frère ».

Le chrétien devant imiter en tout son modèle qui est Jésus Christ, si Jésus a voulu naître de Marie, alors nous devons aussi naître de Marie. Quand nous appartenons à Marie, c’est elle qui aime son fils divin avec notre cœur. « L’âme offre ses actes d'amour à l’Immaculée. Elle ne le fait pas comme on confie un cadeau à un intermédiaire qui doit le porter à son destinataire : l'âme les offre à l'Immaculée pour qu'il devienne sa pleine et exclusive propriété. En effet, elle comprend que l'immaculée offrira à son tour ses actes d'amour à Jésus comme si c'était les siens, donc sans tâche, immaculés, pour que lui, Jésus, les offre au Père. »

Avec ces mots, Maximilien Kolbe exprime le rôle essentiel de Marie dans notre relation à Dieu.

Marie, la matrice d’une nouvelle création divine

Ainsi, lorsqu’on s’intéresse au rôle de Marie avec la vision des saints connus pour leur dévotion mariale, tels que Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et Saint Maximilien Kolbe, on s’aperçoit que le rôle de Marie dans le plan de Dieu est probablement bien plus profond qu’on ne l’imagine généralement.

Au moment de sa crucifixion, Jésus a légué sa mère à l’Humanité en même temps qu’il l’a placée sous la protection de son disciple par ces mots :

« Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jean 19, 25-34).

On pourrait imaginer que Dieu nous a légué sa mère à la croix uniquement pour honorer sa mère qu’il a tant aimée, et pour nous faire cadeau d’une présence bienveillante, maternelle et clémente. Mais cette façon de voir les choses réduit Dieu à une perception purement humaine. Elle oublie le plan que Dieu poursuit pour l’humanité, et qui consiste à nous permettre, à son stade ultime, de vivre avec lui, dans son royaume, avec une âme purifiée et un corps ressuscité glorieux, à la fin du monde.

Réduire Marie au rôle de la mère de substitution douce et bienveillante, c’est un peu comme si on réduisait l’incarnation à une volonté de Dieu de donner son message lui-même directement aux hommes, sans passer par des prophètes comme dans l’Ancien testament, parce qu’en quelque sorte on n’est jamais si bien servi que par soi-même. Bien évidemment, ce serait une compréhension erronée de l’œuvre de l’Incarnation, qui obéissait à un objectif beaucoup plus profond que de faire passer un message aux hommes. L’incarnation visait dans un premier temps à ouvrir aux âmes humaines le royaume de Dieu grâce au pardon des péchés, rendu possible par le sacrifice de Jésus sur la croix, Jésus étant alors l’homme qui n’a jamais péché, le nouvel Adam. Et ensuite, dans un second temps, à permettre à la fin du monde la résurrection des corps, après que Jésus, le premier né d’entre les morts, ait ainsi ouvert ainsi la voie.

Or, de même que Jésus est le nouvel Adam, Marie est la nouvelle Eve. A Lourdes, devant Bernadette Soubirous, Marie se présente comme l’Immaculée Conception. Elle ne dit pas simplement qu’elle est née d’une conception sans péché. Sa conception sans péché signifie que sa naissance relève d’une intervention divine en dehors du processus naturel de procréation humaine. Mais le terme « Immaculée conception » représente quelque chose de plus grand et de plus profond que cela.

Marie est un être humain forgé à partir d’une nouvelle création de Dieu, qui a succédé à sa première création, qui était Eve, la première femme. Dieu a ainsi conçu un être humain préservé dès la naissance du péché originel d’Adam et Eve qui a contaminé la nature humaine. Grâce à cette préservation, elle a pu ainsi vivre sans pécher elle-même : c’est l’Immaculée Conception. Parce que Marie est l’Immaculée conception, elle a pu enfanter Jésus Christ, l’Homme Dieu lui aussi sans péché, dont l’incarnation sur terre a permis l’œuvre de la résurrection.

Mais l’Immaculée conception n’a pas seulement permis l’incarnation le temps de la vie terrestre de Jésus. Elle a aussi permis à Marie d’être unie à son fils dans l’éternité et dans la volonté divine, avec la même osmose, si l’on peut dire, et le même amour parfait, qui existe entre les trois personnes de la trinité, le Père, le Fils, et le Saint Esprit. Les aspects caractéristiques de la trinité, c’est-à-dire l’existence d’un Dieu qui exprime sa nature divine en trois personnes différentes reliées entre elles par l’Amour divin et une seule et même volonté divine, se retrouve dans la relation entre le Fils Jésus et sa mère Marie.  Par l’union à son Fils dans la volonté divine, Marie peut ainsi assumer le rôle qui lui est attribué par plusieurs saints et Pères de l’Eglise, à savoir de la médiatrice de toutes les grâces accordées par Dieu aux hommes. Proche des hommes par sa nature humaine originelle, et proche de Jésus parce qu’elle a enfanté l’Homme Dieu, elle est un trait d’union entre les hommes et Jésus. Et cela, tout comme Jésus s’est incarné sur terre pour être un trait d’union entre les hommes et Dieu le Père. Ce trait d’union permet d’amener des hommes à Dieu pendant leur vie terrestre, et donc ensuite bien sûr de les amener à Jésus dans son royaume, puisqu’ils meurent en Christ. En cela, Marie est bien corédemptrice pour le salut des hommes et participe à ce qu’on appelle dans le catéchisme « le dessein bienveillant » de Dieu pour les hommes.

Marie est aussi considérée comme la sainte patronne du purgatoire, qui console et soulage les âmes du purgatoire. La Mère de Dieu a ainsi révélé à sainte Brigitte de Suède qu'il n’existe pas de douleur au Purgatoire qui, grâce à son aide, ne devienne plus douce et plus facile à supporter. Par ailleurs, la Vierge peut aussi libérer les âmes du purgatoire, comme elle en témoigne lors de son apparition au pape Jean XXII en 1317. Lors de cette apparition, la Mère de Dieu a demandé au Pape de prendre les Carmes (les membres de l’ordre du Carmel) sous sa protection et lui précisa : « Moi, leur mère, je descendrai par grâce auprès d’eux, le samedi après leur décès, et tous ceux que je trouverai en purgatoire, je les délivrerai et les amènerai à la Vie Éternelle ». Ainsi est née la dévotion associée au port du scapulaire de Notre Dame du Mont-Carmel, qui s’est ensuite étendue aux laïcs.

Marie peut donc libérer des âmes du purgatoire pour les amener au ciel. Elle amène aussi au ciel par la sanctification ceux qui contemplent son Cœur Immaculé et se laissent guider par elle sur le chemin qui mène à Dieu en prenant exemple sur sa pureté, sa bonté et son amour. Le Saint Esprit, qui représente l’union créatrice dans l’amour, est uni à Marie. C’est pour cela que Marie, la matrice par laquelle Dieu s’est fait homme, est aussi la matrice par laquelle l’homme se fait Dieu. L’homme se fait Dieu, c’est-à-dire qu’il se transforme de manière à pouvoir vivre avec Dieu, dans ce qu’on appelle la vision béatifique du paradis.

En tant qu’Immaculée conception, Marie est le moule de l’être humain purifié capable de voir Dieu. Dieu a dit en effet à Moïse dans Exode 33 : « L'Eternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre ». Pour voir Jésus, il faut que notre âme soit purifiée, c’est-à-dire lavée des souillures du péché, pour reprendre les termes de Sainte Catherine de Gênes, qui a décrit ses visions du purgatoire. Dans son traité sur le purgatoire, Sainte Catherine de Gênes donne l’image d’un miroir pour décrire la transformation que doit subir l’âme dans le purgatoire avant de pouvoir accéder à la vision béatifique dans le paradis. Selon elle, l’âme qui passe par le feu purificateur du purgatoire s’apparente à un miroir recouvert d’un tissu noir, qui est progressivement retiré du miroir. Et c’est en retirant ce tissu que le miroir peut alors refléter la lumière divine.

Au purgatoire, l’âme est ainsi progressivement nettoyée des souillures du péché. Elle change alors de nature, et se rapproche de la nature de Dieu, c’est-à-dire de la perfection divine. Et c’est par ce rapprochement qu’elle peut rejoindre Dieu dans son royaume. En effet, Dieu aime, Dieu est amour. Tout amour implique la volonté de s’unir avec l’objet de son amour. Mais l’union parfaite n’est possible qu’entre des êtres de même nature. C’est pourquoi il faut que l’âme humaine change de nature à sa mort et se rapproche de la nature divine pour pouvoir s’unir à Dieu. Et cela est possible depuis que Dieu lui-même s’est rapproché de l’homme par l’incarnation. L’incarnation de Jésus sur terre a eu pour but premier, non pas le pardon des péchés, mais l’union entre Dieu et l’homme. Le sacrifice sur la croix pour le pardon des péchés était un moyen de parvenir à cette union, mais n’était pas le but premier de l’incarnation. Le but premier est que nous soyons un avec Dieu grâce à Jésus, le trait d’union. En prenant en plus de sa nature divine l’attribut humain, Jésus, deuxième personne de la trinité, a permis l’union entre Dieu et l’homme. Il s’est fait homme en assumant pleinement l’existence de l’homme puisqu’il est né, a vécu et est mort comme un homme. Et ainsi, par cette union, nous devenons participants de la nature divine, comme le dit Pierre dans sa deuxième lettre (2 Pi 1 : 4). C’est tout le symbole de la crucifixion : par l’un des morceaux de bois de la croix, Jésus est attaché à Dieu ; et par l’autre, il est attaché aux hommes.

L’incarnation exprime l’amour de Dieu pour l’humanité, et cet amour a été rendu possible par Marie, elle qui a enfanté Jésus pendant son existence terrestre. Et depuis la fin de cette existence, Marie transforme et sanctifie les hommes qui se consacrent à son Cœur Immaculé et tous ceux à qui elle distribue ses grâces. Au paradis, il n’y a que des saints, nous dit bien la doctrine catholique. La purification de l’âme grâce à Marie permet de s’unir à Jésus au ciel. Parce que Marie a enfanté le Dieu qui s’est fait homme, puis parce qu’elle enfante les hommes appelés à devenir comme Dieu, elle est bien la matrice qui renouvelle l’humanité et la mère qui enfante à la vie éternelle.

Marie, celle qui achèvera le plan de Dieu pour l’humanité ?

Ancien testament, livre d’Ezéchiel, chapitre 37 :

« La main de l’Eternel se posa sur moi et l’Eternel m’emmena par son Esprit et me déposa au milieu d’une vallée pleine d’ossements. Il me fit promener près d’eux tout autour et je constatai que ces ossements étaient innombrables sur toute l’étendue de la vallée et qu’ils étaient totalement desséchés. Il me demanda : Fils d’homme, crois-tu que ces ossements revivront ? Je répondis : Toi seul, Seigneur Eternel, tu le sais.

Puis il me dit : Prophétise sur ces ossements-là et dis-leur : « Ossements desséchés ! Ecoutez ce que dit l’Eternel ! Voici ce que vous déclare le Seigneur, l’Eternel : Je vais faire venir en vous l’Esprit et vous revivrez. Je mettrai sur vous des nerfs, je vous revêtirai de chair, je vous recouvrirai de peau, je mettrai en vous l’Esprit et vous revivrez. Et vous reconnaîtrez que je suis l’Eternel. »

Une partie des juifs vivant à l’époque de Jésus Christ ne croyait pas à la résurrection des morts. Aujourd’hui, c’est une idée qui paraît particulièrement invraisemblable pour les non croyants. Chez les chrétiens, la résurrection des corps est réaffirmée par l’apôtre Saint Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens (1 Co 15 : 42 à 44) : « le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible ». A la résurrection, nous aurons le corps que nous aurions dû avoir sans la chute d’Adam et Eve quand ils ont commis le péché originel.

Marie, dont le corps n’a pas connu la corruption de la mort grâce à l’Assomption, jouera-t-elle un rôle particulier lors de la résurrection des corps, qui doit intervenir lors de la parousie, c’est-à-dire du retour de Jésus ? Cette résurrection doit se dérouler en deux étapes : d’abord, la résurrection de ceux qui sont morts en Christ à la fin des temps ; et ensuite, après le millénium, la résurrection des autres morts, ceux qui étaient en enfer ou au purgatoire, à la fin du monde. A la fin du monde, il n’y aura plus de purgatoire : les hommes seront soit en enfer pour l’éternité, soit passés du purgatoire vers le Ciel, avec un corps ressuscité.

La résurrection est l’expression d’une humanité renouvelée par la création divine.  Marie est elle-même la matrice d’une humanité renouvelée. Il paraîtrait donc logique qu’elle joue un rôle à cette étape ultime du plan de Dieu. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort en était convaincu. Pour le Saint, Marie doit former les apôtres de la fin des temps, ceux qui prépareront le retour de Christ, qui lui-même précède la résurrection des morts.

Il écrit dans son Traité de la Vraie Dévotion : « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde » … La formation et l'éducation des grands saints qui seront sur la fin du monde lui est réservée…Elle ramènera les pécheurs et dévoyés qui se convertiront et reviendront à l’Eglise catholique. Elle éclatera en force contre les ennemis de Dieu… Mais le pouvoir de Marie sur tous les diables éclatera particulièrement dans les derniers temps, où Satan mettra des embûches... à ses pauvres enfants qu'elle suscitera pour lui faire la guerre. Ils seront petits et pauvres selon le monde... foulés et persécutés… ; mais en échange, ils seront riches en grâce de Dieu … et si fortement appuyés du secours divin…qu'ils écraseront la tête du diable et feront triompher Jésus-Christ ». Pour Saint Louis-Marie, alors que Marie est restée presque cachée à l’avènement dans le monde de Jésus, à son retour, elle sera connue et révélée au monde. Quand on lit les écrits de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, il est remarquable de constater que le prêtre, qui a vécu entre le 17ième et 18ième siècle a prophétisé sur le rôle de Marie à la fin des temps d’une manière parfaitement cohérente avec toutes les apparitions de la Sainte Vierge au 20ième siècle et ses avertissements prophétiques sur des guerres, calamités et la fin des temps en général.

La tradition catholique attribue d’ailleurs à Marie le rôle d’écraser la tête du Serpent à la fin des temps, à travers le triomphe de son Cœur Immaculé, le serpent symbolisant Satan bien sûr. Cela s’explique facilement par le statut de « nouvelle Eve » attaché à Marie. Satan a vaincu cette création de Dieu qu’est l’être humain en vainquant les premiers humains Adam et Eve ; leur péché originel, commis en cédant à la tentation présentée par le Serpent, a engagé tous les autres humains nés après eux : ils portent en eux la blessure du péché originel qui les expose au péché, à la souffrance, à la mort, et à toutes les limites de la condition humaine. Mais de la même manière, la nouvelle création de Dieu qu’est Marie, a triomphé de Satan en restant pure de tout péché, et c’est la pureté qui seule permet l’union à Dieu, dont la nature est pure lumière, sans ténèbres en elle. Marie engage ainsi l’humanité nouvelle transformée à son image et qui vient après elle. Cette humanité nouvelle est celle qui se forme après la mort de chacun, pour ceux appelés à rejoindre le royaume des cieux avec une âme purifiée. Jésus a rendu cette union possible par son sacrifice à la croix pour le rachat de nos péchés qui ouvre l’accès à son royaume. Et ce sera ensuite l’humanité nouvelle créée à la fin des temps, puis à la fin du monde après le jugement dernier. Et ensuite par la résurrection des morts, où le corps et l’âme se reconstitueront.

Quand ces temps de la fin auront-ils lieu ? Le nouveau testament les font coïncider avec une « grande apostasie », c’est-à-dire un rejet massif de la foi chrétienne. Or, il est frappant de constater comme on l’a vu le nombre important d’apparitions mariales à partir du 19ème siècle, époque à partir de laquelle s’est enclenché en occident ce qu’on a appelé le désenchantement du monde, c’est-à-dire sa déchristianisation.

Lors de ses apparitions, Notre Dame prône la dévotion à son cœur immaculé et la prière du Rosaire ; dans certains cas, elle indique des sources d’eau pour des guérisons miraculeuses ; dans d’autres cas, elle valide certains dogmes comme l’Immaculée Conception et son rôle de médiatrice des grâces de Dieu. Elle appelle toujours les hommes à la conversion par le repentir de leurs péchés, et ainsi le retour des hommes à Dieu. Dans plusieurs de ses apparitions, Notre Dame avertit que si l’humanité ne touche pas le cœur de son fils Jésus par son retour à Dieu, elle subira de grands malheurs dans un avenir proche.

Une apparition de Notre Dame très liée à la fin des temps est celle de la Salette, en France, en 1846. Les 2 jeunes voyants de l’apparition, Maximin Giraud (11 ans) et Mélanie Calvat (14 ans) découvrent la Sainte Vierge en pleurs. Lors de cette apparition, Notre Dame leur donnera des messages en rapport avec le contexte de la société de 1846, notamment sur la crise des récoltes de pommes de terre et de blé. Mais elle fera aussi des prophéties, notamment de guerres, qui courent de la période de 1846 jusqu’à l’Antéchrist. Et elle délivrera à Mélanie Calvat un secret qu’elle ne devait dévoiler qu’en 1858, 12 ans plus tard.

Le message de ce secret est controversé et n’est pas reconnu par l’Eglise catholique, parce qu’au fil du temps, il a été déformé par des mensonges et des manipulations. Mais même avant ces manipulations, la parole de Mélanie Calvat a été repoussée par le clergé français, bien que reconnue par le pape de l’époque et son successeur. Car Mélanie Calvat avait rapporté des critiques très sévères de la Sainte Vierge sur le comportement des prêtres de l’époque. Et elle avait prédit que l’Eglise serait infiltrée par des gens qui chercheraient à la détruire de l’intérieur. Elle avait aussi prédit que les gouvernants de ce monde essaieraient d’abolir tout principe religieux en favorisant l’athéisme, le matérialisme, et le spiritisme, ce qui s’est effectivement produit. Et que tous ces événements formeraient le terreau de l’avènement de l’Antéchrist de la fin des temps. Elle a aussi voulu et prophétisé la création d’un nouvel ordre religieux, dénommé « Apôtres des derniers temps ». Elle a dicté en pensée à Mélanie Calvat la rédaction de la règle de l’ordre, et lui a donné la vision de ses membres en action. Le pape Léon 13 a bien cherché à créer l’ordre demandé par la Sainte Vierge, mais sans succès, à cause de l’opposition violente du clergé français à l’époque. Vraisemblablement, cet ordre sera créé pendant les années de l’apocalypse. L’appel de la Sainte Vierge devrait résonner en nous. Elle a dit à Mélanie :

« J’appelle les Apôtres des derniers temps, les fidèles disciples de Jésus-Christ qui ont vécu dans un mépris du monde et d’eux-mêmes, dans la pauvreté et dans l’humilité, dans le mépris et le silence, dans l’oraison et dans la mortification, dans la chasteté et dans l’union avec Dieu, dans la souffrance et inconnus du monde. Il est temps qu’ils sortent et viennent éclairer la terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous, en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheurs. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l’honneur de Jésus-Christ. Combattez, enfants de lumière, vous petit nombre qui y voyez ; car voici le temps des temps, la fin des fins. L’Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l’Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d’âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l’antéchrist. »

L’apparition de la Salette évoque donc très clairement la fin des temps. D’autres apparitions de Notre Dame s’inscrivent dans un contexte prophétique qui renvoie indirectement à la fin des temps.

L’intervention de Notre Dame pour nous protéger de guerres mondiales comme celles prévisibles pour l’époque de l’Apocalypse, s’est manifestée aussi à Fatima au Portugal en 1917. Elle y avait annoncé la fin prochaine, par la miséricorde de Dieu, de la première guerre mondiale. Elle avait prophétisé la seconde guerre mondiale et les crimes du communisme. Ces malheurs pouvaient être empêchés si les hommes revenaient à Dieu et si l’Eglise respectaient certaines de ses demandes. Ce qui n’a pas été fait, malheureusement. Notre Dame de Fatima avait aussi dit dans un de ses messages, la phrase « à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera », qu’on peut interpréter comme se rapportant à la fin des temps.

De même, parmi les prophéties qu’elle a délivrées à la voyante de l’apparition d’Amsterdam, de 1945 à 1959, Notre Dame s’est présentée comme la « Dame de tous les peuples ». Elle a promis d’aider les hommes, s’ils l’écoutent, pour les protéger de guerres et de calamités qui surviendraient comme la conséquence, selon ses propres termes, de « la corruption d’une humanité emportée par la confusion des esprits, d’une humanité qui renie son Créateur. »

Cela rejoint aussi le message de ses trois apparitions à Akita (au Japon) en 1973, délivré à Sœur Agnès Sasagawa Katsuko. A la suite de ces 3 apparitions, la statue de Notre Dame exposée dans la chapelle où Sœur Agnès a reçu les visions, a fait l’objet de 101 lacrimations inexpliquées entre 1975 et 1981, devant plusieurs centaines de témoins. L’enquête canonique qui a été menée a exclu toute supercherie et validé le caractère surnaturel des larmes versées par la statue. L’apparition d’Akita est donc considérée par le Vatican comme authentique. Ce n’est sans doute pas un hasard si Notre Dame a choisi le Japon, seul pays à avoir connu les ravages de la bombe atomique, pour alerter les hommes sur le risque d’une guerre aux conséquences terribles, s’ils ne se convertissent pas.

Certains voyants de ces apparitions ont même affirmé que les malheurs prophétisés dans les apparitions de Notre Dame correspondent en fait aux événements décrits dans l’Apocalypse de Saint Jean. La déchristianisation semble d’ailleurs bien correspondre à la Grande Apostasie que le Nouveau Testament décrit comme le déclencheur de la venue de l’Antéchrist, suivie de la victoire de Jésus. Nous défendons ici une interprétation de plusieurs prophéties issues de l’Ecriture Sainte qui semblent annoncer un retour de Jésus vers 2030. Par retour, il faut comprendre une intervention directe dans le déroulement d’événements historiques précurseurs de la période du millénium, c’est-à-dire ces 1000 ans pendant lesquels le monde entier sera converti au christianisme. Cela parait inimaginable pour la plupart des gens, mais l’intervention directe de Dieu dans le cours de l’histoire humaine s’est déjà produite à plusieurs reprises. En témoigne de manière spectaculaire l’épisode du déluge dans l’histoire de l’humanité, alors que juste avant les hommes mangeaient et buvaient sans se douter de rien. Jésus nous a prévenu qu’il reviendrait comme un voleur dans la nuit, et que nous devons donc veiller et prier comme si son retour pouvait survenir à chaque instant.

En résumé, la multiplication des apparitions mariales prophétiques de la fin des temps depuis le 19ième siècle, semblent bien donner raison à Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Si l’Eglise reconnaît officiellement seulement 16 apparitions de la Vierge Marie, il en existe en réalité beaucoup, beaucoup plus. Simplement, l’Eglise catholique est extrêmement frileuse et lente dans la reconnaissance des apparitions de Notre Dame. Parfois cette frilosité est justifiée, parce que l’apparition de Notre Dame et le message qu’elle délivre semblent plutôt relever d’une fraude, d’une affabulation des voyants ou d’une manipulation par une entité démoniaque. Certaines apparitions mariales mériteraient en revanche d’être reconnues, et l’ont d’ailleurs été par l’Evêque du lieu des apparitions ; mais quand le message associé à ces apparitions déplaît au Vatican, comme une prophétie sur des divisions dans l’Eglise, ou la proclamation du dogme de Marie médiatrice des grâces divines, le Vatican s’y refuse.

A partir du 19ième siècle, la France, gratifiée grâce à Dieu du titre de fille aînée de l’Eglise, a reçu le privilège d’être le théâtre de plusieurs apparitions mariales. Citons notamment l’apparition de la rue du bac en 1830, de la Salette en 1846, de Lourdes en 1858, de Pontmain en 1871, de Notre Dame du dimanche en 1873 à Saint Bauzille de la Sylve, de Pellevoisin en 1876, de l’Ile Bouchard en 1947. Les 3 premiers pays par le nombre d’apparitions mariales sont l’Italie, la France et les Etats-Unis.

De nos jours, il ne se produit plus d’apparition de la Vierge Marie en France, sans doute en raison de l’incroyance généralisée. Notre Dame ne s’est d’ailleurs jamais manifestée dans les pays scandinaves, qui sont exclusivement protestants, et ne lui reconnaissent donc aucune dévotion. Si Notre Dame ne se manifeste plus à nous, c’est sans doute aussi parce qu’elle a déjà délivré son message. Pour notre salut, pour la purification de notre âme, pour la protection de nous et de nos proches, pour la paix et la protection de notre nation, écoutons la demande de notre Seigneur Jésus Christ. En effet, comme l’a proclamé Notre Dame elle-même à Sœur Lucie, voyante des apparitions de Fatima : « Jésus veut se servir de toi pour me faire connaitre et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À ceux qui s’y adonneront, je promets le salut et ces âmes seront chéries par Dieu, comme des fleurs posées par moi pour orner son trône. »

 

La dévotion Mariale

 

Liens en complément :

Qu’est-ce que la dévotion au cœur Immaculé de Marie ?

https://www.fatima100.fr/lettres-de-liaison/212-l32-les-cinq-pratiques-de-la-devotion-au-coeur-immacule-de-marie

Le concile Vatican 2 et le dogme de Marie médiatrice :

https://laportelatine.org/spiritualite/sainte-vierge-marie/centenaire-de-la-messe-de-marie-mediatrice-2

 

Encyclopédie mariale et récit des apparitions mariales :

https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-appels-dune-mere-apparitions-mariales

Apparition de La Salette (1846) :

https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-appels-dune-mere-apparitions-mariales/les-apparitions-mariales/les-principales-apparitions/la-salette-france-1846

          Apparition de Fatima (1917) :

https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-appels-dune-mere-apparitions-mariales/les-apparitions-mariales/les-principales-apparitions/fatima-portugal-1917

          Apparition à Amsterdam (1945) :

          https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-appels-dune-mere-apparitions-mariales/les-apparitions-mariales/les-principales-apparitions/amsterdam-pays-bas-1945-1959

          Apparition à Akita (1973) :

https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-appels-dune-mere-apparitions-mariales/les-apparitions-mariales/les-principales-apparitions/akita-japon-1973-1975

 

Les promesses du Rosaire :

https://www.chapelet.net/

Les victoires militaires du Rosaire :

https://www.fatima100.fr/le-rosaire/5-les-victoires-temporelles-du-rosaire

Le miracle d’Hiroshima :

https://www.mariereine.com/le-miracle-dhiroshima-en-1945/

Mois de préparation pour se consacrer à la très sainte vierge Marie selon Saint Louis-Marie Grignion de Montfort :

https://catholiques17.fr/saintes/wp-content/uploads/sites/3/2020/01/Livret-Consecration-a-Marie-2020.pdf

Les demandes de pratique de dévotion de Notre Dame de Fatima :

https://www.youtube.com/watch?v=kNw7MLyDesQ

 

Image vierge medjugorje

Date de dernière mise à jour : 20/02/2025

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