Les bêtes de l’Apocalypse et les guerres à venir (bientôt ?)

Une interprétation de l’Apocalypse éclairée par le contexte politique de notre époque

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Une interprétation de l’Apocalypse éclairée par le contexte politique de notre époque

L’Apocalypse, ce livre écrit par l’apôtre Saint Jean et qui fait partie du nouveau Testament, constitue une énigme fascinante que des érudits biblistes tentent de déchiffrer, souvent pendant plusieurs décennies de leur vie. Il fascine aussi le grand public, qui pourtant et malheureusement a oublié le sens mystique de l’Apocalypse. L’Apocalypse est en effet loin de se résumer à une énigme à résoudre, ou à une annonce de châtiments dans des guerres dévastatrices.

L’Apocalypse a en réalité pour but de nous préparer spirituellement à la révélation qui accompagnera le retour de Jésus Christ. Une préparation qui a notamment pour but de nous pousser à faire le choix de Dieu plutôt que le choix de l’Antéchrist dans des périodes violentes et troublées. Ce choix sera alors capital pour le salut de notre âme. Ceux qui choisiront Dieu accèderont au royaume des Cieux. Ceux qui feront le choix de l’Antéchrist et qui accepteront de porter « la marque de la Bête » décrite dans l’Apocalypse, subiront les châtiments de Dieu de leur vivant, et iront ensuite en enfer. Les événements douloureux de l’Apocalypse seront donc une épreuve pour l’humanité, destinée à permettre à Dieu de moissonner les hommes, selon une image de l’écriture sainte, en distinguant ceux qui relèvent du bon grain, et ceux qui relèvent de l’ivraie. Cette moisson s’inscrit dans le plan de Dieu pour l’humanité, avec son objectif ultime d’unir des humains à l’âme purifiée au Dieu parfait et saint qui les a créés. Il ne faut pas considérer les guerres de l’Apocalypse, comme d’autres guerres, persécutions ou fléaux de l’histoire, comme des châtiments cruels infligés par Dieu, mais comme la conséquence logique du choix libre des hommes lorsqu’ils se détournent de Dieu et de ses commandements. Dans ce cas, Dieu refuse d’intervenir dans l’Histoire, et abandonne les hommes aux Forces du Mal, vers lesquelles penche spontanément leur nature souillée par le péché originel.

Il n’est pas question ici d’avoir la prétention de décrypter l’Apocalypse mieux que les spécialistes de la bible qui y ont consacré toute leur vie. Néanmoins, les hommes qui vivront dans la période de l’histoire humaine dans laquelle se déclenchera l’Apocalypse, et c’est peut-être notre cas, ont un avantage sur ces spécialistes, puisqu’ils peuvent décrypter le texte de l’Apocalypse au regard de la société de leur époque. Il n’est pas question non plus de présenter et démontrer en détail toutes les hypothèses retenues pour l’interprétation des symboles de l’Apocalypse, car cela serait beaucoup trop long, et exclurait le public non passionné par l’eschatologie, cette science de la fin des hommes et du monde. Mais il peut être utile de donner une interprétation au plus près des textes bibliques, qui fait trop souvent défaut à ceux qui spéculent sur les événements à venir de l’Apocalypse et les conduit à de fausses prédictions. Au contraire de ceux qui interprètent l’Apocalypse avec un regard politique contemporain détaché du texte original, d’autres ne voient dans le texte qu’un sens spirituel et symbolique. Ils voient un texte qui s’adresse à tous les chrétiens qui, dans l’histoire, subiront des persécutions, jusqu’à un paroxysme, qui correspondra au retour de Jésus à la fin des temps. Ceux-là n’essaient pas de rattacher le récit de l’Apocalypse à des événements politiques susceptibles de se produire réellement. Ils cherchent uniquement à trouver le sens de ce récit en faisant le lien avec son contexte historique, et avec l’Ancien testament, puisque les références à l’Ancien testament sont omniprésentes dans le texte de Saint Jean ;

Pour faciliter la compréhension du propos, les interprétations qui sont fréquentes ou mêmes consensuelles parmi les érudits bibliques sur l’Apocalypse ne seront pas présentées comme telles, mais seront décrites avec moins de précautions de langage comme par l’emploi du conditionnel, que les interprétations purement personnelles.

L’objectif ici est surtout d’établir un lien entre les guerres de l’Apocalypse et la marque de la Bête d’une part, et notre contexte politique d’autre part. Ceci afin bien sûr de nous préparer à ces événements s’ils devaient survenir bientôt. Plusieurs prophéties bibliques convergent vers un retour de Jésus Christ pour notre époque. Deux signes astronomiques qui se sont produits dans le ciel en 2017 et 2023, correspondent aux deux signes dans le ciel décrits dans Apocalypse 12, et qui précèdent le déclenchement des guerres.

Le conflit actuel en Israël est susceptible d’accomplir les prophéties de l’Ancien testament auxquelles fait référence Jean dans l’Apocalypse. Le climat politique mondial tendu, les menaces sur les libertés, une atmosphère générale de décadence dans les pays occidentaux, les risques de manipulation du génome humain, beaucoup de choses donnent vraiment l’impression que, plus que jamais, Satan est aux commandes du monde, pour l’amener à sa destruction. Mais c’est surtout l’existence, réelle aujourd’hui, de technologies civiles et militaires de surveillance, de contrôle, et même de destruction possible du cerveau humain par des neuro-armes, qui rendent crédibles une intervention directe de Dieu. Contrôler le cerveau de l’Homme, reviendrait en effet à pouvoir l’empêcher de faire le choix de Dieu. Cela détruirait tout le plan de Dieu pour l’humanité, et nul doute que Satan ne soit à la manœuvre pour pousser les dirigeants du monde, qui ne cachent même pas leur intérêt envers ces technologies dangereuses, à les déployer massivement. Or, il existe d’ores et déjà des technologies de surveillance du cerveau non invasives. Ne nécessitant pas d’intervention chirurgicale comme des implants cérébraux, elles peuvent donc potentiellement s’imposer assez rapidement à des populations entières, telles la marque de la Bête imposée à chaque homme sur la main ou sur le front. Les technologies capables dès à présent de connecter le cerveau humain à des smartphones ou ordinateurs, pouvant eux-mêmes être contrôlés par de puissantes intelligences artificielles, complètent le scénario dystopique de science-fiction qui pourrait s’abattre sur nous. On pourrait comprendre que Dieu fasse table rase d’un monde où l’homme est devenu capable de s’auto-détruire, comme il a fait table rase avec le déluge.

L’Apocalypse de Saint Jean et la fin du plan de Dieu pour l‘humanité

Le retour de Jésus prendra d’abord la forme d’une intervention divine pendant des guerres menaçant la survie de l’humanité. Cette intervention sera suivie de la reconnaissance du christianisme dans le monde entier et d’une période de paix, qui durera 1000 ans, et qu’on appelle donc le millénium. Le millénium ne se traduit pas par la présence visible de Christ au milieu des hommes, mais par le règne de la religion qu’il a instaurée et l’avènement de bons dirigeants pour le monde. A ce moment-là, ceux qui étaient morts en Christ ressusciteront, c’est-à-dire qu’ils seront de nouveau corps, âme et esprit dans le royaume des cieux. Ensuite, au bout de 1000 ans, de nouvelles guerres éclateront, et l’intervention de Jésus se terminera par la résurrection de tous les morts après le jugement dernier. Le jugement dernier ne remet pas en question le jugement particulier qui détermine le sort de chaque être humain humain après sa mort, mort après laquelle l’âme va soit en enfer, soit directement au paradis, soit au paradis après une période de purification au purgatoire. Mais au jugement dernier, l’état transitoire du purgatoire prend fin et les hommes sont séparés, avec d’une part les brebis, c’est-à-dire ceux qui sont sauvés, à la droite de Dieu, et d’autre part avec les boucs à sa gauche, c’est-à-dire les damnés pour l’éternité, comme annoncé par Jésus lui-même dans l’Evangile. La doctrine théologique considère aussi que le Jugement dernier est un jugement public des pensées et des actions, qui révèle aux autres hommes des choses qui leur sont restées cachées pendant leur vie terrestre.

   

Après le jugement dernier, les Justes rejoindront Jésus dans une nouvelle terre et un nouveau ciel selon les termes du texte saint, ce qu’on pourrait interpréter comme la vie sur une planète autre que la planète terre.

Dans le texte de Saint Jean, les événements qui précéderont le millénium sont des guerres causées par Satan et par des humains qui, sur terre, recevront de lui toute sa puissance. L’Apocalypse décrit ces événements au moyen d’images et de symboles qui, pour la plupart d’entre eux, sont repris de l’ancien testament. On ne peut pas comprendre l’Apocalypse sans faire les liens avec les livres des prophètes de l’Ancien testament, et notamment les prophéties sur l’avenir d’Israël qu’ils comportent.

Les symboles des forces du mal dans l’Apocalypse

Dans l’Apocalypse, les forces du mal sont symbolisées par un dragon, par une bête appelée Bête de la mer, qui se présente elle-même sous deux aspects différents ; il y a aussi une bête dite Bête de la terre et qualifiée de faux prophète ; et enfin, une grande ville appelée Babylone la grande et symbolisée par une Prostituée.

Le Dragon : Satan et ses empires

La première force du mal décrite est un dragon avec 7 têtes et 10 cornes, évoquée dans l’Apocalypse au chapitre 12. Chacune des 7 têtes porte un diadème. Dans la bible et notamment à travers les visions du prophète Daniel, les têtes représentent des empires ou royaumes, ou toute autre entité assimilable à une Nation. Les cornes représentent quant à elles des entités plus petites issues de ces empires, en l’occurrence des Etats issus du démembrement d’un empire. Les têtes et les cornes représentent à la fois les royaumes et leurs rois, l’institution et l’être humain qui la dirige. Ce symbole vient des prophéties du livre de Daniel, et d’ailleurs le texte de Saint Jean explique directement que les cornes représentent des rois. Dans la vision de Saint Jean, le Dragon est un signe apparu dans le ciel. Il est associé à un autre signe dans le ciel, celui d’une femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et une couronne de 12 étoiles sur la tête. La femme est enceinte et crie de douleur, car elle doit accoucher de celui qui dirigera « toutes les nations avec un sceptre de fer », c’est-à-dire de Jésus revenant comme messie. Le Dragon essaie de dévorer l’enfant à naître, mais la femme est enlevée par un grand aigle et protégée dans le désert pendant 3 ans et demi. Alors le Dragon reporte sa fureur sur « ceux qui respectent les commandements de Dieu et qui gardent le témoignage de Jésus », c’est-à-dire sur les chrétiens, à qui il part faire la guerre.

Le Dragon et les signes dans le ciel

Le Dragon représente Satan, qui donnera sa puissance à la Bête dirigée par l’Antéchrist. Le Dragon correspond visiblement à une configuration astronomique, tout comme le signe de la femme enceinte avec une couronne de 12 étoiles. Ces deux signes astronomiques ont été détaillés dans l’explication sur les 10 prophéties annonçant un retour prochain de Jésus, et sur le calendrier possible de l’Apocalypse. La femme que le Dragon pourchasse symbolise la Vierge Marie, mère de Jésus, mais aussi Israël, car les 12 couronnes font penser aux 12 tribus du patriarche Jacob, fondatrices de la nation d’Israël. L’évocation du désert fait aussi penser à Israël. Le grand aigle qui protège Israël symbolise peut-être les Etats-Unis, dont l’emblème est un pygargue, une espèce de rapace surnommé « aigle des mers ». Les 7 têtes du dragon représentent 7 empires qui à travers l’histoire ont attaqué Israël et la ville sainte de Jérusalem, qui abrite le lieu Saint, c’est-à-dire le sanctuaire où fut construit le temple qui abritait l’arche d’alliance. L’arche d’alliance est le grand coffre qui contenait les tables de la loi de Moïse avec les 10 commandements de Dieu. Les 10 cornes du dragon représentent 10 Etats issus de ces 7 empires, qui sont hostiles à Israël ; ils représentent donc a priori des pays musulmans.

Les événements de l’Apocalypse commencent ainsi manifestement par un conflit en Israël, mais qui n’atteindra pas profondément Israël au début. Israël souffrira vraiment lorsqu’elle sera envahie par l’Antéchrist et ses armées. Les conflits commencent par une persécution des chrétiens puisque le Dragon reporte sa fureur sur les témoins de Jésus, qui touchera donc sans doute l’Europe, terre chrétienne. La persécution sera menée par une Bête émergée de la mer, avec l’Antéchrist à sa tête, et puissamment assistée par une Bête sortie de la terre, et dirigée par un faux prophète.

La Bête sortie de la mer : l’union des empires de la vision du Daniel Prophète

Jean voit monter de la mer une Bête qui a 7 têtes et 10 cornes comme le dragon. Mais à la différence du Dragon, les diadèmes sont sur les cornes, et non sur les têtes, ce qui semble signifier que les guerres de l’Apocalypse seront provoquées par dix Etats représentés par les dix cornes. Ces Etats auparavant appartenaient au territoire couvert par les sept empires représentés par les sept têtes. Des noms blasphématoires sont inscrits sur les têtes, ce qui appuie la thèse d’une Bête qui ne représente pas des pays chrétiens. En tout cas, la Bête ne représente pas tous les pays du monde engagés dans une guerre mondiale, car le texte de Saint Jean distingue bien la Bête d’une part, et les Rois de la terre d’autre part.

L’Antéchrist n’est pas cité dans le texte de l’Apocalypse, mais il est évoqué par Saint-Paul dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens (2Th2, 1-17), et aussi par Jésus, dans l’Evangile de Matthieu, chapitre 24. En Matthieu 24, il nous est révélé que l’Antéchrist doit « siéger dans le temple de Dieu en se faisant passer lui-même pour Dieu ». Cette description d’un faux Dieu ou faux messie correspond à celle de la Bête de la mer. Le faux prophète (ou prétendu prophète), assimilé à la bête de la terre, a quant à lui pour rôle de faire adorer l’image de l’usurpateur représenté par la Bête de la mer. Contrairement à certaines interprétations, l’Antéchrist n’est donc pas le faux prophète, car un prophète parle au nom de Dieu, mais ne se fait pas passer pour Dieu. La Bête de la mer est un dirigeant politique ou militaire qui fait la guerre.

La Bête sortie de la mer, dont l’Antéchrist sera à la tête, va se présenter successivement sous 2 aspects : une bête à la fois léopard, lion et ours ; puis une bête dont le corps sera rouge écarlate. Pour autant, il s’agira bien d’une seule bête, et pas de deux bêtes différentes, car le texte précise bien à la fin, dans Apocalypse 19, que la victoire de Jésus porte sur la Bête et le prétendu prophète. Cela semble impliquer deux étapes dans les guerres de l’Apocalypse : d’abord avec une guerre provoquée par la Bête de la mer puis une autre guerre menée par la Bête écarlate. La Bête écarlate ne représentra peut-être pas les mêmes nations que la bête présentée avec un corps de léopard mais, comme elle, elle porte 7 têtes et 10 cornes. Les deux Bêtes symbolisent bien la même chose.

La Bête de la mer dans sa première forme : un corps de léopard 

Dans une première description, la Bête est décrite comme ayant 7 têtes et 10 cornes. La bête que voit Jean ressemble à un léopard, avec des pattes comme celles d’un ours, et une gueule comme une gueule de lion. « L’une de ses têtes était comme blessée à mort, mais sa blessure mortelle fut guérie. Remplie d’admiration, la terre entière suivit alors la bête. […] Il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes, et elle reçut le pouvoir de faire la guerre pendant 42 mois…Il lui fut permis de faire la guerre aux saints et de les vaincre ». Les saints sont les croyants qui suivent les commandements de Dieu, et sont ainsi destinés à aller au ciel après leur mort, puisqu’au paradis, le péché n’existe plus et toutes les âmes qui y vivent sont saintes. Dans l’Apocalypse, les habitants de la terre dont le nom n’a pas été inscrit dans le livre de vie, désignent ceux qui rejettent Jésus et/ou ses commandements. Ce sont ceux qui adoreront la bête.

La Bête rouge écarlate, seconde forme de la Bête de la mer

Dans son deuxième aspect, la Bête de la mer est écarlate, et couverte de noms blasphématoires, et toujours avec 7 têtes et 10 cornes. Elle est chevauchée, donc dominée, par une riche prostituée, appelée la « mère des abominations de la terre » et qui est « ivre du sang des saints, des témoins de Jésus ». Un ange dit à Saint Jean : « La bête que tu as vue existait et elle n’existe plus. Elle va monter de l’abîme et s’en aller à la perdition ». Elle n’existera donc que pendant les guerres de l’apocalypse et correspond donc a priori à une alliance temporaire entre certains Etats. « Les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, l’un règne, l’autre n’est pas encore venu, et quand il sera venu, il ne doit rester que peu de temps. ». A priori, le 7ième et dernier roi est l’Antéchrist, puisque celui-ci doit régner pendant 7 ans, avant d’être vaincu par Jésus. « Quant à la bête qui existait et qui n’existe plus, elle est elle-même un huitième roi ; elle fait partie des sept et s’en va à la perdition. Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore de royaume, mais ils reçoivent le pouvoir de régner pendant une heure avec la bête…Ils combattront contre l’Agneau [Jésus] et l’Agneau les vaincra… ». Cela fait penser à une sorte d’organisation militaire ou toute autre organisation internationale, fonctionnant avec une présidence tournante, et où la Bête aurait placé ses hommes à la place des dirigeants des Etats vaincus par elle à la guerre.

Qui sont la Bête de la mer et l’Antéchrist ?

La Bête de la mer est l’alliance des nations associées à la vision du prophète Daniel :

La Bête de la mer représente un ensemble d’Etats qui feront la guerre dans le monde entier. Mais elle représente aussi un homme, l’Antéchrist. Dans la bible en effet, les bêtes représentent à la fois des royaumes ou des empires, et ceux qui sont à la tête de ces royaumes. Transposé à notre époque, le texte de l’Apocalypse désigne des Etats à travers les Bêtes.

Dans le nouveau testament, le mot « antichrist » est un nom commun utilisé par l’apôtre Jean, dans sa première lettre (1 Jean 18) pour désigner ceux qui nient que Jésus est le messie et le fils de Dieu. A noter que Jean précise que ces antichrists sont issus du milieu des chrétiens. Il précise aussi : « déjà maintenant, il y a plusieurs antichrists ; par là nous reconnaissons que c’est la dernière heure ». En fait, les temps de la fin désignent la période de l’histoire humaine qui commence juste après la venue de Jésus sur terre. Dès ce moment, Satan a commencé à susciter des antichrists pour réaliser ce que l’écriture sainte appelle le « mystère d’iniquité ».

Mais l’antichrist, ou antéchrist, désigne aussi un homme, celui qui doit venir au cours d’une période de tribulation, c’est-à-dire d’épreuves, pour l’humanité de 7 ans, et qui précède le retour de Jésus sur terre. Ainsi, l’apôtre Saint Paul, dans sa deuxième lettre aux Thessaloniciens (2 Thessaloniciens 2), prévient qu’«en ce qui concerne le retour du seigneur….il faut…qu’apparaisse l’homme de péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève contre tout ce qu’on appelle Dieu ou qu’on adore ; il va jusqu’à s’asseoir comme Dieu dans le temple de Dieu en se proclamant lui-même Dieu ».

Dans l’Apocalypse, c’est l’une des têtes de la Bête qui donne la domination mondiale à la Bête. La Bête a une bouche qui blasphème, et oblige la terre à se prosterner devant elle grâce à ses victoires militaires. L’image de la Bête devient alors adorée dans le monde entier par ceux qui portent sa marque, grâce au faux prophète. Comme l’Antéchrist décrit par Saint Paul, l’une des têtes de la Bête prétend être de nature divine. Ou alors, ce qui est prétendument de nature divine, ce n’est pas l’être humain qui dirige la Bête, mais l’homme ou la chose qui ressemble à un homme, peut-être un personnage imaginaire, une intelligence artificielle (qui sait ?), dont elle fait adorer l’image. En tout cas, la tête de la coalition d’Etats qui forment la Bête de la mer dans le livre de l’Apocalypse, est un être humain nommément désigné. On peut dire qu’il se confond avec l’Antéchrist défini par Saint Paul. Sauf qu’il y a peut-être 2 Antéchrists : le chef humain politique ou militaire, et « l’image » qu’il fait adorer.

L’Antéchrist est donc un homme prenant la tête d’une nation ou d’un territoire, symbolisé par une corne ; il reconstitue ensuite un empire en conquérant 3 autres Etats (3 cornes), conformément à la vision du prophète Daniel, qu’on va expliquer. Il devient ainsi l’une des têtes de la Bête ; il prend la domination à l’intérieur de la Bête de la mer, c’est-à-dire parmi tous les autres Etats à qui il « fut donné le pouvoir de faire la guerre pendant 42 mois » ; et c’est à partir de cette domination de l’Antéchrist que la terre entière suit la Bête.

La Bête de la mer est la combinaison des 4 bêtes aperçues par Daniel dans sa vision prophétique, et pour lesquelles l’ange Gabriel lui donnera une explication (cf Daniel 8). Daniel a la vision de 4 bêtes, et voit aussi un trône, un tribunal, des livres ouverts, et un « Fils d’homme » à qui « fut donné domination, gloire et règne, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit ».

L’Ange Gabriel prévient Daniel : « tu dois comprendre que cette vision concerne le temps de la fin …Les quatre bêtes représentent quatre rois qui apparaîtront sur la terre. Après eux, le peuple qui appartient au Dieu Très-haut recevra un pouvoir royal qu’il gardera sans fin et pour toujours ». La résurrection des morts, qui doit se produire dans les temps de la fin, est aussi évoquée dans Daniel 10, avec la troisième vision de Daniel. Au cours de cette vision, un « fils d’homme » selon Daniel, décrit explicitement à Daniel ce qui va arriver à son peuple dans les temps de la fin. Dans les évangiles, Jésus se désigne le plus souvent comme le Fils de l’homme. C’est donc lui que Daniel a aperçu dans ses visions.

Il est clair que les bêtes de la vision de Daniel (voir le chapitre Daniel : 7) sont bien celles de l’Apocalypse, soit au temps de la fin évoqué explicitement par l’ange Gabriel. Cela arrivera lorsque les 4 Bêtes se seront réunies en une seule et même bête. Avant le temps de la fin, les 4 bêtes distinctes représentent les 4 grands empires qui ont dominé le monde et Israël en particulier. La connaissance de l’histoire des empires et de leur symbolisation par des animaux totems font que les spécialistes de la bible sont à peu près unanimes sur l’identification de ces empires.

La première bête est un lion avec des ailes d’aigle : c’est l’empire Babylonien, dont l’épicentre était en Irak avec la ville de Babylone. Mais l’Empire Babylonien s’est étendu au cours de son histoire et a couvert une zone qui correspond globalement aujourd’hui au territoire de l’Irak, de la Syrie, de la Jordanie, d’Israël, d’une partie de la Turquie et d’une partie de l’Arabie Saoudite. La première bête « se dresse sur ses deux pattes de derrière comme un être humain et elle reçoit une intelligence humaine. », nous dit le texte biblique. Le fait que cette bête soit assimilée à un être humain doit nous interpeller, car l’Antéchrist est un homme.

La deuxième bête ressemble à un ours : il s’agit de l’empire des Perses et des Mèdes, qui correspond aujourd’hui à l’Iran et à une région occupée par les Kurdes.

La troisième bête est un léopard avec quatre ailes d’oiseau sur le dos et quatre têtes. Elle reçoit le pouvoir de dominer le monde. Il s’agit des 4 divisions de l’empire d’Alexandre le Grand qui à la mort de l’Empereur Alexandre fut partagé entre ses 4 principaux généraux.

La quatrième bête a « de grandes dents en fer…elle est différente des trois autres bêtes et elle a 10 cornes…Une nouvelle corne, plus petite, se met à pousser parmi les autres et elle fait tomber trois cornes. Cette corne a des yeux comme ceux d’un être humain et une bouche qui dit des paroles pleines d’orgueil. …Les dix cornes représentent dix rois. Ils seront à la tête de ce royaume l’un après l’autre. Un onzième roi, différent des autres, prendra le pouvoir et il renversera trois rois. Il parlera contre le Dieu Très-haut et il fera souffrir le peuple qui lui appartient… Ce peuple sera en son pouvoir pendant trois ans et demi. Ensuite, il y aura un jugement dans le ciel… il disparaîtra et sera détruit. »

Dans les commentaires de certaines éditions de la bible, la quatrième bête est assimilée à l’empire Grec, et ses 10 cornes représentent les 10 rois qui ont dominé la Syrie et la Babylonie après Alexandre le Grand, à partir de 323 avant Jésus Christ. Antiochus IV Epiphane, le roi Séleucide issu d’une des 4 divisions de la succession de l’empire d’Alexandre le Grand, fera beaucoup souffrir le peuple d’Israël au 2ème siècle avant Jésus Christ. Il ordonnera l’abolition de la Torah et profanera son temple en instaurant des sacrifices païens. Il représente la 11ème corne qui en abat 3 autres pour le contrôle d’Israël car il a vaincu 3 souverains de l’empire Lagide de la dynastie des Ptolémée. En fait, la vision de Daniel prophétise et superpose, en quelque sorte, plusieurs événements de l’histoire du peuple juif. Antiochus Epiphane, la 11ème corne, symbolise aussi l’Antéchrist qui dirigera l’empire de la fin des temps. La fin des temps marque l’avènement du millénium, précédé par la reconnaissance d’Israël du messie qu’elle avait rejeté, Jésus Christ. Le livre de Daniel annonce : « après eux [les 4 empires], le peuple Très-Haut recevra un pouvoir royal qu’il gardera sans fin et pour toujours ». Comme Israël n’a pas reçu ce pouvoir éternel après sa révolte contre Antiochus IV Epiphane, celui-ci ne peut être qu’une préfiguration de l’Antéchrist. C’était d’ailleurs la position théologique des Pères de l’Eglise, qui avaient étudié les prophéties de Daniel et avaient conclu qu’elles ne pouvaient s’arrêter à l’épisode historique d’Antiochus Epiphane.

Mais ce personnage historique nous donne l’indication que, tout comme lui, l’Antéchrist pour Israël viendra de la région Turco-Irako-Syrienne, avec un épicentre en Syrie.

Antiochus IV Epiphane est également annoncé dans Daniel 8 : 9, où Daniel décrit une autre de ses visions. Il voit un bélier qui se fait abattre par un bouc, bouc qui possède une grande corne. Puis, cette grande corne se casse et est remplacée par 3 autres cornes. Une nouvelle corne sort de la plus petite des cornes du bouc. Elle conquiert des territoires et persécute « les habitants du ciel » et attaque même « le chef des habitants du ciel », c’est-à-dire Dieu. Elle fera cesser le sacrifice et l’offrande dans le temple de Jérusalem pendant 1150 jours (2300 soirs et matins). Puis, Daniel voit un fils d’homme, c’est-à-dire en fait Jésus, qui demande à l’ange Gabriel d’expliquer à Daniel la vision qu’il a reçue. L’ange révèle alors que le bélier est le royaume des Perses et des Mèdes, qui sera vaincu par l’empire Grec d’Alexandre le Grand, éclaté à sa mort entre 4 de ses généraux. Pour là aussi, le texte de la bible fait comprendre que la corne qui en abat 3 autres, représente un dirigeant des temps de la fin, et pas seulement un roi de l’antiquité, en l’occurrence le roi Antiochus Epiphane.

Ainsi, Antiochus Epiphane, le persécuteur d’Israël venu du territoire Turco-Irako-Syrien, apparaît dans 2 visions de Daniel : celle du bouc, et celle de la 4ième bête.

 

Pourtant, beaucoup d’interprètes de l’Apocalypse et du livre de Daniel considèrent que la quatrième bête représente, non pas une partie de l’empire Grec, mais plutôt l‘empire Romain, c’est-à-dire l’empire qui succèdera à l’empire Grec dans la conquête d’Israël, et finira par l’abattre en tant que nation. Les 10 cornes représentent alors les 10 empereurs Romains qui se sont succédé depuis le premier empereur, l’empereur Auguste, jusqu’à l’empereur Vespasien, le dirigeant qui matera la révolte juive juste avant la destruction du temple de Jérusalem en 70 après Jésus Christ. La diaspora juive dans le monde entier, et donc la fin du royaume d’Israël jusqu’à son rétablissement en 1948, suivra peu après cette défaite. L’empereur Vespasien a bien vaincu 3 empereurs pour parvenir au pouvoir, symbolisés par les 3 cornes abattues (Galba, Othon, Vitellius). La 11ème corne qui pousse représente alors son fils Titus, qui lui succède au pouvoir. C’est bien Titus qui fera détruire le Temple de Jérusalem.

En fait, la quatrième bête de la vision de Daniel, celle qui a de grandes dents en fer et qui sévira à la fin des temps, a une double identité. Elle représente les 2 empires qui ont abattu Israël avant la fin des temps, pendant l’antiquité : l’empire Grec, et l’empire Romain. Ces 2 empires auraient pu être symbolisés par 2 bêtes différentes, qui apparaissent à des moments différents, puisqu’elles ont agi à des moments différents de l’histoire. Si ce n’est pas le cas, c’est peut-être parce qu’à la fin des temps, cette quatrième bête attaquera les 2 peuples choisis par Dieu : les Israélites et les chrétiens.  La 4ème bête dominée par le Syrien Antiochus Epiphane et issue de l’empire d’Alexandre le Grand persécutera Israël à la fin des temps. La 4ème bête dominée par l’équivalent d’un empereur Romain dévastera l’occident chrétien à la fin des temps, tout comme les empereurs Romains avaient auparavant persécuté les premiers chrétiens. Cela est aussi cohérent avec la prophétie de Mélanie Calvat, la voyante de l’apparition de Notre Dame à la Salette, au 19ème siècle, qui avait eu cette révélation : « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’Antéchrist ». La prophétie révélée à Daniel parle du peuple Très Haut, et pas spécifiquement du peuple formé par les Juifs. A la fin des temps, ce peuple sera celui des hommes qui reconnaissent Jésus Christ, donc les chrétiens ; puis les Juifs, qui finiront par reconnaître Jésus Christ comme leur messie. En toute logique, ce sont les peuples témoins de Dieu, Israël et les nations chrétiennes, qui seront persécutés par un ou des Antéchrists à la fin des temps, par la 4ième Bête. On sait, d’après la vision du prophète Daniel, que l’Antéchrist fera cesser le sacrifice et l’offrande pendant 3 ans et demi. Dans Matthieu 24, Jésus dit que la fin arrivera lorsque l’abominable dévastation dont a parlé le prophète Daniel sera établie dans le lieu saint. Beaucoup de chrétiens pensent que l’apocalypse ne se produira qu’après la reconstruction du temple de Jérusalem, qui pour eux est le lieu saint dont parle Jésus. Puisque dans la prophétie de Daniel, l’Antéchrist fait cesser le sacrifice et l’offrande pendant 3 ans et demi, il faut bien a priori que le temple soit reconstruit et qu’on y rétablisse le sacrifice et l’offrande, pour que l’Antéchrist puisse les interdire.

Mais cette interprétation est contestable au regard de la théologie chrétienne, car le lieu saint est désormais le corps du Christ, et dont le corps de chaque chrétien est le temple. Le corps du Christ est offert à chaque messe, où ont lieu le sacrifice et l’offrande. Daniel avait sans doute compris que le sacrifice et l’offrande supprimés par l’Antéchrist à la fin des temps concernaient le culte rendu au temple de Jérusalem, ce qui sera effectivement le cas bien des années avant avec Antiochus Epiphane. Mais le temple de Jérusalem n’est pas nommé explicitement dans la révélation divine qui a été faite à Daniel. Cette révélation n’a pas été donnée à Daniel pour qu’il la comprenne entièrement. Elle lui a été donnée pour qu’il en témoigne, et qu’elle soit comprise par les hommes qui doivent vivre la fin des temps. Le sacrifice et l’offrande sont donc vraisemblablement le sacrifice de la messe, avec son hostie et son vin comme offrande. Daniel et les Israélites de l’époque n’auraient pas pu comprendre ce que seraient le christianisme et les messes de son Eglise. Daniel a donc compris que le sacrifice était le sacrifice d’animaux tel qu’il était pratiqué dans le temple de Jérusalem, mais la révélation qu’il a reçue a pu être voilée, et s’appliquer en réalité aux chrétiens, ou également aux chrétiens. Le sacrifice et l’offrande de la messe seront interdits, donc certainement les églises seront fermées. Cela est cohérent avec la persécution des chrétiens annoncée par l’ouverture du 5ième sceau dans le livre de l’Apocalypse, et par Jésus lui-même dans Matthieu 24 : « Alors on vous livrera à la persécution et l’on vous fera mourir ; vous serez détestés de toutes les nations à cause de mon nom ».

En résumé, les visions de Daniel représentent des événements historiques différents mais qui ont en commun la persécution du peuple de Dieu, et qui se répètent comme des motifs jusqu’à la fin des temps.

Les 10 cornes de la bête représentent, à la fin des temps, 10 Etats issus du vaste empire qui s’est étendu de l’Orient à l’Occident. Cet empire a donné naissance à la civilisation gréco-romaine, et couvert des territoires dont certains sont devenus par la suite musulmans.

Les 10 cornes sont à rapprocher de la description de la bête écarlate, qui précise que les 10 cornes sont 10 rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, et qui ont reçu le pouvoir de gouverner pendant une heure avec la bête. Cette description fait penser à une coalition militaire provisoire bâtie à la suite d’un premier conflit militaire, sans doute un conflit mondial déclenché au Moyen-Orient et dans les pays occidentaux. L’Antéchrist qui persécutera Israël viendra de l’un de ces Etats. Il vaincra 3 dirigeants de cette coalition, peut-être pour absorber leur Etat dans un Etat plus vaste.

La Bête de la mer de l’Apocalypse est la combinaison de certaines parties des 4 bêtes de Daniel. Les nations responsables des guerres de l’Apocalypse seront des fragments des empires de l’antiquité décrits à Daniel. Ainsi, le lion de l’Apocalypse n’a pas d’ailes, contrairement au livre de Daniel ; la bête de l’Apocalypse a un corps de léopard mais pas 4 têtes, contrairement à celle du livre de Daniel ; l’ours de l’Apocalypse représente seulement les pieds de la bête, alors que Daniel a vu le corps entier d’un ours. La bête de l’Apocalypse porte en revanche 7 têtes, qui sont bien le cumul des têtes des 4 bêtes de Daniel. En effet, le léopard a 4 têtes, qui s’ajoutent aux têtes de chacune des 3 autres bêtes, soit 4+3 = 7 têtes en tout. La bête de l’Apocalypse a bien aussi les 10 cornes de la dernière bête. L’Antéchrist viendra des 10 cornes et créera son propre royaume en conquérant 3 autres royaumes, ou plutôt des Etats, dans le contexte de notre époque.

La tradition judéo-chrétienne considère Antiochus Epiphane comme une préfiguration de l’Antéchrist, puisque le livre de Daniel prophétise les guerres de ce Roi, tout en se plaçant à l’horizon de la fin des temps. La tradition judéo-chrétienne considère donc que l’Antéchrist viendra du même territoire géographique qu’Antiochus. En tout cas, l’Antéchrist pour le peuple d’Israël. Or, l’épicentre de l’empire d’Antiochus était la Syrie, mais son royaume était plus vaste que la Syrie actuelle, et comprenait notamment une partie de la Turquie actuelle. Le royaume des Séleucides avait commencé par l’annexion de la Babylonie, l’Irak actuel. Dans Daniel 10, comme on l’a vu, Jésus prévient Daniel qu’Israël sera persécutée à la fin des temps par un Roi venu du nord d’Israël. Ce roi combattra âprement un Roi du Sud, qui est en fait un roi d’Egypte. Le récit fait certainement référence à l’alliance conclue avec le mariage de Bérénice, la fille du roi d’Egypte Ptolémée 2, avec Antiochus 2, roi de Syrie, avant que l’alliance ne dégénère en conflit. Une partie du territoire actuel de la Turquie se retrouvait donc dans le royaume Séleucide d’Antiochus Epiphane. Mais la Turquie entrait aussi partiellement dans l’empire néo-Babylonien, celui représenté par un lion avec une intelligence humaine, qui peut donc aussi représenter l’homme antéchrist. En fait, les 3 pays Irak, Syrie et Turquie sont de bons candidats, entre guillemets, pour héberger l’antéchrist. Mais la Turquie a en plus été un point central des empires Romains d’Orient et d’Occident. Et on a vu que l’empire Romain était représenté par la quatrième bête de Daniel, celle de la fin des temps.

Le prophète Daniel a donc plusieurs visions qui convergent vers un Antéchrist persécuteur d’Israël, désigné comme Roi du Nord, mais venant plus précisément de la zone irako-syrienne. Il sera dans la plénitude de sa puissance après avoir pris le contrôle de 3 autres Etats. Est-ce que ce sera un conquérant venu de Turquie pour envahir les 3 pays qui comptent le plus de kurdes, ces ennemis pour la Turquie, à savoir l’Irak, la Syrie et l’Iran ? Le persécuteur d’Israël sera-t-il un Antéchrist mondial, comme le suggère l’Apocalypse de Saint Jean ? D’après le livre de Daniel, il s’en prendra à d’autres pays qu’Israël puisque « il arrivera dans les pays, il y déferlera, il les traversera ». Les résistants au Roi du Nord sont qualifiés d’« alliance sainte » et du « peuple de ceux qui connaissent Dieu », ce qui suggère encore une fois qu’on dépasse le seul cadre d’Israël. Mais « le fils d’homme » (Jésus) précise à Daniel : « voici ceux qui échapperont à son emprise : Edom, Moab et les meilleurs des fils d’Ammon ».

Tout ce territoire désigne la Jordanie actuelle, mais pour de nombreux biblistes, Edom est aussi un symbole de l’Europe à la période de la fin des temps. En effet, Edom est un peuple cité dans le livre du prophète Abdias. Dans le texte d’Abdias, Dieu commence par annoncer à Edom qu’il sera puni pour son arrogance et pour avoir participé au pillage et aux agressions des habitants de Juda, un peuple frère, pendant son attaque par les Babyloniens. Et ensuite, sans transition et sans explication, le texte d’Abdias évoque le jour du Seigneur et le jugement de toutes les nations, pas seulement d’Edom. Le Jour du seigneur dans la bible, désigne la fin des temps, c’est-à-dire le retour de Jésus. Cela paraît déjà étrange ce passage du jugement d’Edom au jugement de toutes les nations. Mais ce qui est aussi étrange, c’est que le texte d’Abdias était anachronique car au moment de sa rédaction, Edom était alors un peuple qui avait déjà disparu. Sa disparition avait été mentionnée par le prophète Jérémie dans son livre. Abdias fait d’ailleurs référence au prophète Jérémie en reprenant certaines de ses expressions. En fait, Edom est considéré par beaucoup de biblistes comme un symbole des pays chrétiens issus de l’Empire Romain. Ceci pour deux raisons. La première, c’est que l’empire Romain était surnommé Edom dans l’antiquité parce que la tunique des légionnaire romains était rouge et que rouge se dit édom en hébreu. La deuxième raison et la principale, c’est à cause d’une prophétie faite dans le livre de la Genèse, au chapitre 36. La prophétie est faite au moment de la confrontation entre Jacob et son frère Esaü, renommé ensuite Edom comme le peuple qu’il a fondé. Sans rentrer dans le détail, des biblistes pensent qu’il y a dans Genèse 36 une prophétie du génocide des Juifs pendant la seconde guerre mondiale, dont Dieu aurait donné la vision à Jacob. Dans le livre d’Abdias, Edom, frère du Juif Jacob, est puni pour tout le mal qu’il a fait à son frère. Ça veut dire en fait que l’Europe sera punie pour l’extermination des Juifs d’Europe pendant la seconde guerre mondiale, et sans doute aussi pour les autres persécutions dans l’histoire des juifs. Et elle sera punie sans doute aussi pour tout le mal qu’elle aura causé dans le monde, mais le livre d’Abdias est écrit pour les Juifs, et parle donc des Juifs. Le livre d’Abdias avertit aussi Edom qu’à la fin des temps, quand Jérusalem sera envahie par des armées étrangères, il n’a pas intérêt à profiter de sa détresse avec ses ennemis, et à participer à son invasion. En clair, à la fin des temps, si les Etats chrétiens s’allient aux pays ennemis d’Israël, ils seront encore plus sévèrement punis.

Cette punition de la fin des temps ne passera apparemment pas par une occupation militaire de l’Antéchrist qui sévira en Israël. Celui-ci n’envahira pas Edom d’après le livre de Daniel. Pour autant, l’Europe aura sans doute son propre Antéchrist comme nous l’avons vu, créé par ses propres démons et péchés. Dans le livre d’Abdias, le pays d’Edom sera pillé et trahi par ses alliés, et gouverné sans sagesse ni intelligence. Les guerriers de Témane, l’un des princes d’Edom, seront paralysés et se feront massacrés. Pour autant, il n’est pas fait mention d’une occupation militaire après une défaite face à une autre armée. Et on dirait qu’il y a un point d’interrogation sur l’étendue des souffrances que vivra Edom. Comme s’il restait des choses qu’on pouvait négocier avec Dieu, comme si nos souffrances pouvaient être atténuées si nous finissions par nous convertir, et en appeler à la miséricorde de la Sainte Vierge. C’est ce que suggèrent les phrases à la forme interrogative dans le livre d’Abdias : « Si des voleurs venaient chez toi, des pillards pendant la nuit, – comme tu serais anéanti ! –  ne voleraient-ils pas tout ce qu’ils peuvent ? Si des vendangeurs venaient chez toi, laisseraient-ils quelque chose à grappiller ? ».

En tout cas, le livre d’Abdias donne l’impression que les chrétiens, tout comme les Israëliens d’ailleurs, seront les premiers jugés à la fin des temps. Les peuples de l’alliance, qui ont eu la possibilité pendant 2000 ans de connaître, aimer et obéir à Jésus Christ, devront faire leur choix à la fin des temps, avant leur jugement final. Une partie du peuple d’Edom sera jugé digne d’être sauvé : il s’agit apparemment des chrétiens authentiques, qui transmettront le christianisme aux juifs, dont on sait par plusieurs prophéties qu’ils doivent reconnaître Jésus Christ comme leur messie à la fin des temps. Dans Abdias, il est écrit : « Mais il y aura un reste sur la montagne de Sion, il sera saint. La maison de Jacob héritera de son héritage. ». Le peuple saint, c’est le peuple chrétien ; et la maison de Jacob, représente les juifs, bien sûr.

Par contre, le reste des habitants d’Edom disparaîtra : « pas de survivant dans la maison d’Ésaü ! » dit le texte biblique.

Enfin, les Etats-Uniens, qui font partie comme tout l’occident chrétien de la Rome symbolisée par Edom, sont spécialement mentionnés dans le livre d’Abdias. On peut y lire : « L’arrogance de ton cœur t’a trompé, toi qui demeures dans les creux du rocher, qui habites le haut-pays et dis en ton cœur : « Qui me fera descendre jusqu’à terre ? Si tu t’élevais comme l’aigle, si tu établissais ton nid au milieu des étoiles, je t’en ferais descendre ! ». Cette référence à un aigle, qui de manière invraisemblable réussit à faire son nid dans les étoiles, vient un peu comme un cheveu sur la soupe dans le récit biblique : cela fait plutôt penser à un message caché. L’aigle et les étoiles, font penser aux Etats-Unis. Le pygargue est l’espèce d’aigle symbole de l’Amérique ; et les étoiles font bien sûr penser au drapeau américain. Alors, certes, les Américains n’ont pas participé au génocide des juifs. Mais ils ont participé à leur pillage, puisque des banques américaines avaient accepté dans les années 40 de convertir en dollars l’argent volé aux Juifs par les Nazis, en échange de commissions très importantes. En plus, de grandes entreprises américaines ont soutenu l’ascension d’Hitler au pouvoir pour contrer le communisme de Staline. Ensuite, Roosevelt a manœuvré pour favoriser la guerre en Europe, parce que cela pouvait relancer l’économie américaine sinistrée depuis le krach boursier de 1929. C’est la seconde guerre mondiale qui a fait des Etats-Unis la première économie du monde après 1945. Et enfin, les Etats-Unis ont protégé et fait travailler beaucoup de scientifiques Nazis après la défaite de l’Allemagne. Mais ils seront aussi sûrement punis pour toutes les autres guerres dans le monde dont ils sont responsables.

Le livre d’Abdias nous donne donc des indications sur ce que subira l’occident chrétien à la fin des temps.

Mais revenons à la réflexion sur la nationalité de l’antéchrist.

D’autres prophéties, annoncées dans les livres des prophètes Isaïe et Michée mentionnent un ennemi Assyrien qui semble correspondre à l’Antéchrist. Ainsi, dans Michée 5, il est évoqué un Assyrien, qui attaquera Israël, et sera vaincu par un sauveur venu de Bethléem (Jésus évidemment) dont la puissance s’étendra jusqu’au bout du monde et donnera la paix. Dans Isaïe 31, « l’Assyrie tombera sous les coups d’une épée qui n’est pas celle des hommes. L’épée qui la détruira n’est pas une épée humaine ». Le sauveur ne peut être que Jésus, dont le retour coïncidera avec l’élimination d’un chef militaire Assyrien. Or, l’Assyrie correspond aussi à la zone Irako-Syrienne pour son cœur historique. Dans une moindre mesure, elle recouvre aussi la Turquie et l’Iran. Les capitales de l’Assyrie ont été Assur, Kalkhu et Ninive, situées dans l’actuel Irak. Mais à part l’Irak, la Turquie est aussi une « bonne candidate » pour être le berceau de l’Antéchrist. On a déjà donné plusieurs raisons à cela, mais il y a encore d’autres.  La Turquie, c’est le pays où se situe Pergame, cette région citée dans l’Apocalypse, dans la lettre aux 7 Eglises, mentionnant que Pergame est « là où siège le trône de Satan ». Ce trône de Satan est probablement le Grand Autel construit au IIè siècle av. J-C et dédié au culte de Zeus, Zeus n’étant que l’un des visages pris par Satan dans le monde païen. Que l’Antéchrist siège au même endroit que Satan ne manque pas de logique. Ensuite, la Turquie est un pays encore puissant, qui rêve de reconstituer l’empire ottoman et pourrait donc personnifier la bête de l’Apocalypse qui était morte et qui revient à la vie au grand étonnement de tous. Et c’est la Turquie qui a dirigé les groupes islamistes pour faire tomber le régime de Bachar El Assad en Syrie. En plus, la Turquie, comme on l'a vu, était une partie essentielle de l’Empire Romain, à l’époque où Istanbul s’appelait Byzance et formait un pont entre l’Orient et l’occident. La Turquie pourrait donc s’apparenter à l’Empire Romain reconstitué de la 4ième Bête du livre de Daniel. Enfin, la Turquie a des liens forts avec l’Allemagne, en raison de la présence d’une forte population immigrée d’origine Turque en Allemagne, mais aussi parce que Berlin accueille le musée de Pergame. C’est dans ce musée que l'autel de Pergame a été démonté, transporté et remonté en 1886, après un accord entre l'Allemagne et l'Empire ottoman. L’Allemagne est donc aussi un pays où siège le trône de Satan. Dans la mesure où la Bête de l’Antéchrist est une alliance d’Etats exerçant un pouvoir dans le monde entier, on pourrait imaginer que l’Allemagne accueille aussi un visage de l’Antéchrist pour sévir en Europe.

La Bête qu’on croyait morte et qui revient à la vie d’après le livre de l’Apocalypse, pourrait aussi être la Bête Nazie, Hitler ressemblant d’ailleurs manifestement à une préfiguration de l’Antéchrist. C’est d’autant plus crédible quand on s’intéresse à la philosophie transhumaniste exposée par Yuval Noah Harari, homme très influent au sein du Forum mondial de Davos, qui regroupe les personnalités les plus riches du monde. Harari parle de « surhomme » et « d’homo Deus », d’homme Dieu, pouvant émerger grâce aux technologies transhumanistes. Ces technologies transhumanistes cadrent assez bien avec le culte et la marque de la bête décrits dans l’Apocalypse. Le culte du surhomme fait partie de l’idéologie nazie. Le nazisme avait aussi une motivation sanitaire, puisque les nazis ont justifié toutes les mesures de ghettoïsation et de persécution des Juifs par un prétexte sanitaire, en inventant que les Juifs propageaient le typhus. La survenue d’un régime totalitaire qui exclurait les hommes impurs, par rapport aux purs qui acceptent de porter la marque de la Bête et à qui on fait miroiter qu’ils auront une santé et des performances améliorées, est crédible. La bête du nazisme qu’on croyait disparue reviendrait alors sous une variante moderne.

L’antéchrist aurait alors 2 visages : le visage d’un Allemand ou d'une Allemande reconstituant l’empire romain d’occident et attaquant l’Europe chrétienne ; et le visage d’un Turc reconstituant l’empire romain d’Orient et attaquant Israël, les chrétiens et les juifs formant les 2 peuples de l’alliance avec Dieu. 

Certaines théories font de la Russie le siège de l’Antéchrist en mentionnant le chapitre 38 du livre d’Ezéchiel. Dans ce chapitre, Ezéchiel dit que l’Antéchrist viendra de l’extrême septentrion, c’est-à-dire très au nord par rapport à Israël, pour faire court. Sauf que dans ce passage, Ezéchiel parle de la bataille de Gog et Magog, qui intervient à la fin du monde, après le millénium, comme c’est dit explicitement dans Apocalypse 20 verset 8. Mais la Bible décrit surtout l’Antéchrist qui attaquera Israël, et cet ennemi d’Israël vient vraisemblablement d’un pays musulman.

Autre détail appuyant la thèse d’un Antéchrist musulman : l’exégète Fabrice Statuto, dans son livre "L'islam prophétisé dans le livre de l'Apocalypse", cite un Palestinien converti au christianisme, qui rapproche le nombre 666, le nombre de la Bête, du Djihad Islamique. Selon lui, dans la version grecque du livre de l’Apocalypse, le nombre 666 est écrit avec les lettres grecques « 600-CHI, 60-KSI, 6-SIGMA » soit « 600+60+6 ». Or, la lettre « CHI » dans l’alphabet grec ressemble à 2 sabres entrecroisés, qui sont aussi le symbole du Djihad islamique, et notamment les emblèmes de l’Arabie saoudite, du Hamas et des Frères musulmans. Et les lettres KSI et SIGMA ressemblent aux deux mots arabes qui signifient « au nom d’Allah ».

Qui est la Prostituée de l’Apocalypse ?

Dans l’Apocalypse, la Bête de la mer, qui représente l’Antéchrist, est décrite comme une bête aux 7 têtes et 10 cornes chevauchée, et donc dominée par une femme prostituée. Les têtes, les cornes et les parties du corps de la Bête représentent des nations. Dans la bible, les bêtes symbolisent à la fois les nations et les chefs qui les dirigent. La bête de la mer est présentée sous 2 aspects différents dans l’apocalypse : d’abord une bête avec une gueule de lion, un corps de léopard, des pattes d’ours, et les 7 têtes et 10 cornes. Ensuite, dans le texte, elle est présentée comme une bête écarlate, et toujours avec 7 têtes et 10 cornes. La couleur écarlate peut représenter la violence guerrière, comme le cavalier au cheval rouge de l’Apocalypse. La Bête de la mer peut très bien avoir un corps de léopard, une gueule de lion et des pattes d’ours, avec tous ces membres de couleurs écarlate, mais le livre ne le dit pas. En tout cas, c’est sous cet aspect écarlate que la bête est chevauchée par une femme. C’est sous cet aspect écarlate que la bête est chevauchée par une femme. Cette femme est décrite comme une prostituée qui symbolise une grande ville. La bête chevauchée par la femme se présente donc sous 2 aspects différents. Mais le contexte de l’apocalypse nous fait comprendre qu’il s’agit bien d’une seule et même bête, la bête de la mer. Mais le fait qu’elle se présente sous 2 aspects différents sous-entend une chose. Les Etats qui s’allient militairement pour faire la guerre avec à leur tête l’antéchrist, vont sûrement changer pendant les 7 ans de guerres de l’apocalypse. Ou alors il y aura 2 alliances militaires et 2 antéchrists, pour les 2 peuples successifs de l’alliance avec Dieu : les juifs et les chrétiens. Le double visage de la Bête de la mer décodé à partir du livre de Daniel a été présenté précédemment.

La prostituée est présentée explicitement comme un symbole. Saint Jean nous dit que la prostituée est assise sur des eaux qui sont « des peuples, des foules, des nations et des langues » et elle est « la grande ville qui exerce la royauté sur les rois de la terre » … les rois de la terre se sont livrés avec elle à l’immoralité et les marchands de la terre se sont enrichis grâce à la démesure de son luxe…elle dit dans son cœur : je siège en reine, je ne suis pas veuve et jamais je ne verrai le deuil. ». « Je siège en reine, jamais je ne verrai le deuil » : cela sous-entend que la Prostituée ne fait pas la guerre elle-même, mais qu’elle finance et organise des guerres dans d’autres pays. C’est particulièrement le cas de pays comme l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis. Mais cela s’applique aussi à toute une oligarchie capitaliste qui depuis toujours à travers l’histoire a obligé les peuples à faire la guerre pour ses intérêts.

Dans l’Apocalypse, la prostituée est la grande ville de Babylone. Elle incarne la corruption des « rois de la terre » et le blasphème contre Dieu. La Bête se retournera contre la Prostituée et la tuera, accomplissant ainsi le jugement de Dieu. Le récit de la chute de Babylone parle de l’incendie de la grande ville et de la lamentation de tous les riches et puissants qui faisaient commerce avec elle. La ville de Babylone est ici sûrement symbolique car Saint Jean et ses lecteurs n’auraient pas pu comprendre ce que représente vraiment la Prostituée de la fin des temps. Elle symbolise manifestement une ou des villes puissantes de notre époque, qui n’existaient pas à l’époque de Saint Jean. C’est donc Babylone, la ville païenne qui avait défié Dieu avec, entre autres, la Tour de Babel, qui est citée dans l’Apocalypse. Mais elle est citée dans un sens symbolique : il ne s’agit sans doute pas de son équivalent actuel en Irak, et qui a été ravagé par la guerre de 2003.

La description de la Prostituée et de sa démesure luxueuse cadre bien avec la Mecque. C’est une ville très riche qui exerce une domination spirituelle sur les pays musulmans ; c’est donc cohérent avec l’autorité sur des peuples, des nations et des rois qui est attribuée à la prostituée de l’apocalypse. Il suffirait que certains pays musulmans bloquent l’accès de certains détroits, comme le détroit d’Ormuz par exemple, et la prophétie de l’Apocalypse sur la ruine du commerce mondial provoqué par la chute de Babylone se trouve réalisée. En plus, la Mecque est la seule grande ville qui soit à la fois située dans le désert, et entourée de 7 montagnes, comme dans l’Apocalypse. Mais il est très probable que le texte de Saint Jean renferme plusieurs symboles. En fait, la grande ville immorale et obsédée par les richesses, pourrait représenter plusieurs autres capitales du monde qui, comme le mentionne l’Apocalypse par ailleurs, seront détruites.

C’est d’autant plus crédible que plusieurs capitales sont surnommées « la ville aux 7 collines », ce qui fait penser aux 7 montagnes de l’Apocalypse.

Babylone pourrait alors représenter symboliquement Washington, qui « chevauche » les 7 montagnes d’Europe (Alpes, Apennins, Carpates, Caucase, Oural, Pyrénées, Grand Balkan) par la domination économique et politique exercée par les Etats-Unis sur le continent européen. Elle est bâtie sur 7 collines, et porte par ailleurs le même nom qu’un Etat américain situé en plein désert ; tout comme la Prostituée de l’Apocalypse est vue dans un désert par Saint Jean. Une poignée de capitalistes américains dominent le monde entier, par la puissance des places boursières américaines. Un krach boursier américain, venu par exemple du puissant fonds d’investissement Black Rock, provoquerait une crise mondiale. Le fonds Black Rock, dont le nom veut dire « roche noire » en anglais, doit-il nous faire penser au cavalier noir de l’Apocalypse, celui qui apporte la crise économique, l’inflation et les famines ?

Il y a d’autres villes aussi qui sont été bâties sur 7 collines, comme les trois « Rome » de la chrétienté (Rome, Constantinople, Moscou), c’est-à-dire les grands sièges de la chrétienté au cours de l’histoire. C’est aussi le cas de Jérusalem, Lisbonne, Yaoundé, Pretoria, et même Paris, avec les collines de Chaillot, Champ l’Évêque, Montsouris, Montmartre, Butte aux Cailles, Ménilmontant et Montparnasse.

Mais de même qu’il y a sans doute un antéchrist principal, celui décrit dans la bible, et des antéchrists secondaires qui sont ses répliques en quelque sorte pour sévir dans le monde entier, il y a sans doute plusieurs villes-prostituées. La prostituée principale de l’apocalypse, et d’autres villes, qui sont des images, des projections plus petites, des ersatz, en quelque sorte.

Et la ville prostituée crédible pour celle qui chevauche la bête écarlate, ça reste la Mecque, pour la raison qu’on a donnée, à savoir que c’est une ville dans le désert entourée de 7 montagnes. Mais aussi parce que la Bête écarlate aux 7 têtes et 10 cornes chevauchée par la prostituée, symbolise très vraisemblablement une alliance de pays musulmans. On rappelle que les têtes représentent des empires ou royaumes, et les cornes des Etats issus de ces empires. Pour pouvoir identifier la prostituée, il paraît logique d’identifier qui est la Bête de la mer, qui porte aussi parmi ses chefs l’antéchrist. Si cette Bête écarlate paraît liée au monde musulman, c’est parce que la bible décrit l’antéchrist comme un ennemi d’Israël, plus précisément comme un assyrien, c’est-à-dire quelqu’un né ou vivant dans la Turquie, la Syrie ou l’Irak d’aujourd’hui. Précisons, répétons, parce que cela pourrait paraître brutal vis-à-vis des musulmans de dire que l’antéchrist viendra de leur rang, que cela ne signifie pas du tout que les musulmans dans leur ensemble sont « les habitants de la terre » qui, dans l’apocalypse, représentent les hommes qui s’opposent à Dieu, et que Dieu va châtier. Les musulmans reconnaissent et honorent Jésus, même s’ils le voient comme un prophète, et non pas comme le fils de Dieu. A la fin des temps, les musulmans finiront par connaître la vraie nature de Jésus et du dieu trinitaire, puisque la fin des temps, correspond justement aux événements après lesquels le christianisme règnera sur terre pendant 1000 ans. Ceux qui favorisent sans le savoir la destruction du monde par les hommes que Satan dirige, ce sont tous les incroyants dont le cœur est fermé par Dieu. Parfois même, ils applaudissent à des cérémonies satanistes sans même comprendre ce qui se joue. Après cette parenthèse, nous pouvons revenir à la bête écarlate de l’apocalypse.

Si la Bête écarlate est constituée de pays musulmans, alors que représentent dans l’Apocalypse, les 7 têtes de la bête ? Elles sont décrites comme 7 royaumes, dont 5 sont tombés, l’autre règne, et le dernier viendra lorsqu’il restera peu de temps. La Bête est elle-même un huitième roi. Le livre de l’Apocalypse nous dit, à propos de la Bête : « Et la Bête qui était et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi, mais elle fait partie des sept ; elle va à sa perdition. »

Les 10 cornes, qui portent des diadèmes, représentent des Etats issus de ces 7 têtes, ou royaumes. Les 7 têtes et les 10 cornes sont communes à la bête écarlate et à la bête au corps de léopard. Elles font partie aussi du corps du dragon rouge feu, décrit au chapitre 12 du livre de l’Apocalypse ; sauf que les diadèmes sont alors sur les têtes du dragon et non pas sur les cornes. Il poursuit une femme qui symbolise à la fois Israël, et la Vierge Marie. Il s’en prend à la fois aux juifs d’Israël et aux chrétiens, mais à deux moments différents, et pendant 3 ans et demi, Israël est protégée de lui. Il donne toute sa puissance et sa force à la Bête de la mer : les 7 têtes du dragon représentent sans doute des empires de l’histoire, dont les territoires recouvrent ceux des têtes de la bête écarlate d’une part, et de la bête au corps de léopard d’autre part. En fait, le dragon d’Apocalypse 12 symbolise Satan et sa rage contre Dieu et les peuples avec lesquels il a voulu faire alliance, à savoir les Juifs et les chrétiens. Tout au long de l’histoire humaine, Satan prend le contrôle de personnes assoiffées de pouvoir. Ces personnes édifient des empires dictatoriaux et guerriers, défendent de fausses religions ou déforment le christianisme, et certaines ont persécuté les juifs et les chrétiens. Les 7 têtes du dragon représentent vraisemblablement les 7 royaumes ou empires qui ont conquis Jérusalem tout au long de son histoire. On sait en effet par le livre de Daniel que l’empire de la fin des temps d’où émergera l’antéchrist correspond à la réunification d’empires qui ont combattu et dominé Israël au cours de son histoire. Plus précisément, la cible de Satan est Jérusalem, la ville sainte. Non seulement c’est la ville où avait été construit le temple de Dieu et qui avait abrité l’arche d’alliance ; mais c’est aussi une ville symbole du royaume des cieux, c’est-à-dire du paradis : le royaume des cieux est nommé symboliquement dans le livre de l’Apocalypse la Jérusalem céleste.

Les 7 têtes ou empires qui ont conquis Jérusalem dans l’histoire (sans lien avec le christianisme) sont essentiellement l’empire Babylonien, l’empire Mède, l’empire Perse, l’empire Assyrien, l’empire Romain, les empires Ottoman et Seldjoukide (peuple Turco-perse), et les califats/sultanats arabes.

Le puissant et vaste empire Romain se divise lui-même en l’empire d’orient et d’occident, et comprend en bonne partie les territoires des empires qui viennent d’être cités. L’empire Romain a persécuté à la fois Israël et les chrétiens. Par la vision du prophète Daniel, on sait que l’empire Romain sera reconstitué à la fin des temps. L’empire Romain païen et brutal a persécuté les chrétiens d’occident, avant de disparaître, et de se démembrer en royaumes puis en Etats, plus petits et christianisés. L’empire Romain correspond vraisemblablement à la bête au corps de léopard, formée pour faire la guerre dans les pays chrétiens occidentaux à la fin des temps. On a vu en effet que l’Europe comportait 7 grands massifs montagneux, qui peuvent symboliser les 7 têtes de la bête au corps de léopard. La prostituée serait alors, comme on l’a vu, Washington, la ville aux 7 collines qui porte le même nom qu’un Etat américain désertique. La prostituée symbolise alors la domination américaine, ou plutôt de l’empire colonial britannique, qui a une histoire plus longue que celle de sa colonie Etats-Unienne. Et dont le cœur du pouvoir, la city de Londres, a toujours eu des liens financiers très étroits avec les Etats-Unis. L’Empire colonial britannique incluant les Etats-Unis pourrait symboliser le 6ième roi régnant au début de la période de l’apocalypse. L’empire colonial britannique existe toujours à travers l’organisation du Commonwealth, alors que les autres empires coloniaux européens ont disparu. Les 5 rois (les 5 têtes) qui l’ont précédé tout au long de l’histoire et qui sont tombés successivement, sont : d’abord l’Empire Romain d’occident ; puis, l’Empire français Carolingien (prolongé ensuite par l’Empire colonial Français) ; puis le Saint Empire Romain germanique, ressuscité brièvement par le 3ième Reich d’Hitler ; puis c’est la chute de l’Empire Romain d’Orient, qui s’était séparé de l’Empire Romain d’Occident. L’empire Romain d’Orient est appelé aussi empire Byzantin, et son centre était situé dans la Turquie d’aujourd’hui, puisque Byzance était le nom de Constantinople, elle-même désignant Istanbul dans la Turquie d’aujourd’hui. L’empire romain d’orient sera à son tour évincé par l’Empire Ottoman musulman, avec la chute de Constantinople en 1453. L’Empire Ottoman sera lui-même démembré et disparaîtra à la fin de la première guerre mondiale. C’est à la même période, en 1917, que disparaît l’Empire Russe, remplacé par l’URSS des Bolcheviques. Les 5 rois qui sont tombés, d’après la révélation de l’Ange à Saint Jean, dans le livre de l’Apocalypse, sont donc : l’empire romain d’occident, l’empire carolingien français, le saint empire romain germanique, l’empire romain d’orient, et l’empire russe. Le 6ième roi est l’empire colonial britannique à travers son ancienne colonie, les Etats-Unis. L’empire ottoman symbolise manifestement la 7ième tête, celle qui entre en scène pendant la période de l’apocalypse. Elle guérit d’une blessure mortelle selon le livre de l’apocalypse, et permet à la bête de la mer d’établir sa domination. Nous avons déjà vu que la Turquie réunissait beaucoup de conditions pour être le berceau de l’antéchrist. Et que ce pays était lié à l’Allemagne, qui pourrait bien abriter une sorte de réplique de l’antéchrist principal. Le 3ième reich d’Hitler, qui ressuscitait le Saint Empire Romain Germanique comme une blessure mortelle qui guérit, paraît avoir préfiguré les événements de la fin des temps. Mais si la Turquie est la 7ième tête et le 7ième roi de la Bête au corps de léopard, cela ne veut pas dire pour autant qu’elle est la bête elle-même. La tête qui guérit de sa blessure mortelle fait que « Émerveillée, la terre entière suivit la Bête », nous dit Saint Jean. Elle permet la domination de la Bête, mais n'est pas la Bête elle-même. On sait que la bête fait partie des 7 têtes et qu’elle forme elle-même un 8ième roi. Il serait possible que la Turquie se mette à la tête d’un djihad islamiste contre l’Europe dans le but de rétablir le califat ottoman. Cette 7ième tête ne règnera que peu de temps d’après le livre de l’apocalypse. C’est-à-dire que son attaque et son occupation militaire serait de courte durée. Elle servirait de prétexte pour semer le chaos en Europe, justifiant une intervention et une occupation militaire de l’Otan. Et du chaos surgirait un ordre nouveau, celui d’une dictature antichrétienne qui imposerait la marque de la Bête. Le 8ième Roi sera alors l’empire Romain reconstitué, païen et brutal, comme celui qui a persécuté les premiers chrétiens.

D’ailleurs, tous les empires tombés qu’on a cités comme têtes de la Bête, ont, à un moment ou à un autre de leur histoire, persécuté l’Eglise chrétienne et persécuté des juifs. Ils ont aussi eu des revendications sur Jérusalem sous des formes différentes qu’on ne va pas détailler ici. Le dernier empire occidental à avoir occupé les terres qui appartiennent aujourd’hui à l’Etat d’Israël, est l’empire britannique, à travers son mandat sur la Palestine, après la première guerre mondiale et jusqu’à la création de l’Etat d’Israël en 1948. L’empire ottoman, charnière entre l’orient et l’occident, est aussi un point commun entre la bête au corps de léopard, et la bête écarlate.

La Turquie pourrait aussi participer à une coalition militaire contre Israël, et chercher à reconstituer dans la région un califat islamique. On a vu que la bête écarlate était vraisemblablement constituée de pays musulmans ennemis d’Israël. La prostituée qui la chevauche est alors la Mecque. Les têtes de la bête écarlate sont alors des califats musulmans, eux-mêmes issus des territoires des 7 empires du dragon qui ont attaqué Jérusalem.

Les 5 rois qui ont régné mais qui ont disparu, sont alors les 5 califats qui ont marqué l’histoire de Jérusalem : le califat d’Omar Ibn al-Khattab, (compagnon de Mahomet), le califat Omeyyade de Damas, le califat Abbasside de Bagdad, le califat Fatimide du Caire, le califat Almohade de Marrakech. La 6ème tête qui règne au début de l’apocalypse pourrait être le Hamas. Ce groupe militaire terroriste occupe en quelque sorte une partie de Jérusalem par la population palestinienne. Il soutient l’avènement et la domination mondiale d’un califat islamiste. Il est la branche palestinienne des puissants Frères Musulmans. Mais le 6ième roi pourrait aussi être le califat proclamé par Daech, ou par tout autre groupe terroriste islamiste, puisqu’il en existe plusieurs. Les groupes islamistes du moyen orient change de noms, créent des groupes alliés, s’opposent parfois entre eux, mais ce sont les mêmes : ils veulent un califat islamique qui domine le monde. On utilisera donc ici le mot Daech pour désigner l’ensemble de cette mouvance islamiste prônant le retour du califat par le jihad. La 7ème tête qui a envahi Jérusalem dans l’histoire, et qui guérit de sa blessure mortelle, serait alors le calife ottoman, l’Antéchrist Turc. D’après la vision du prophète Daniel, il doit abattre 3 autres pays. Ces 3 pays pourraient être ceux qui abritent le plus de kurdes, que le régime Turc considère comme des ennemis. Ce serait donc la Syrie (c’est déjà fait), l’Irak et l’Iran. La bête reconstituée par des empires et qui forme elle-même un huitième roi, serait donc un califat islamique mondial, plus grand que le califat ottoman.

On peut noter aussi qu’à la mort de Mahomet, sa succession a été assurée par quatre califes, dénommés les « Califes bien guidés ». Or, les chiites considèrent que les trois premiers califes ont usurpé la place du quatrième, Ali. On retrouve encore la symbolique d’une corne qui doit en abattre 3 autres, ici les 3 premiers califes illégitimes pour les chiites.

Les 7 têtes peuvent aussi être rapprochées des 7 membres fondateurs de la Ligue arabe en 1945, et qui se sont opposés à la création d’Israël en 1948. Ces 7 Etats fondateurs sont l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, le Yémen du Nord, l’Arabie Saoudite, et la Syrie. Les 10 cornes peuvent être rapprochées des dix peuples ennemis d’Israël décrits dans le psaume 83. Dans ce psaume, dix peuples sont cités pour l’alliance qu’ils ont formée entre eux pour attaquer Israël. Il s’agit de Edom, les Ismaélites, Moab, les Hagaréniens, Gaebal, Hammon, Amalek, Philistie, Tyr, Assur.  Leurs équivalents dans le monde d’aujourd’hui sont respectivement la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Yémen du Nord, la Syrie, le Liban (sud et nord), l’Egypte, les territoires autonomes Palestiniens (Gaza et Cisjordanie), l’Irak.

Nous avons dit que la Bête possédait une tête qui avait été comme blessée à mort selon le texte de l’Apocalypse, mais qui en réalité n’est pas morte, et qui réussit à prendre le pouvoir. Nous avons aussi dit que dans la bible, les bêtes symbolisent à la fois des Etats ou des organisations, mais aussi les hommes qui les dirigent. La bête pourrait aussi être, selon la croyance des musulmans chiites, le 12ème imam du chiisme duodécimain. Le 12ème imam est supposé avoir été tué au moyen-âge. Mais d’après la croyance du chiisme duodécimain (très majoritaire dans le monde chiite), le 12ème imam n’a pas été tué, mais il est caché et doit revenir à la fin des temps pour combattre le Dajjal, l’équivalent de l’Antéchrist. Le 12ème imam est le Mahdi, c’est-à-dire le messie musulman. La tête guérie de sa blessure mortelle pourrait alors être un calife autoproclamé, qui prétendrait être le Mahdi revenu après sa longue éclipse, conformément à la prophétie. Il pourrait être un chef militaire déclaré mort à tort dans un combat ou une frappe aérienne, avant de revenir ensuite sur la scène. Dans cette hypothèse, l’Antéchrist ne serait pas un sunnite, comme le sont environ 80% des musulmans de Turquie, mais un chiite.

En conclusion, la bête de la mer, qu’elle soit avec un corps de léopard ou écarlate, pourrait bien surgir grâce à un antéchrist musulman. Mais aussi et surtout, grâce au Pouvoir Profond qui manipule cet antéchrist, comme il contrôle les Etats derrière les hommes politiques visibles.

Cet Etat profond pourrait, comme on l’a vu, favoriser la proclamation d’un Jihad mondial et l’invasion de l’Europe chrétienne, dans le cadre d’une stratégie du chaos. Le but serait alors de provoquer un conflit armé en Europe notamment. Le rétablissement de la paix par l’usage de la force justifierait l’instauration d’un pouvoir autoritaire qui, au lieu d’être temporaire, se transformerait en pouvoir totalitaire. Et c’est là qu’interviennent le faux prophète et la Bête de la terre.

Accepter ou refuser la marque de la Bête, le choix qui doit damner ou sauver.

Dans l’Apocalypse, Jean voit « l’âme de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu, tous ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image et qui n’avaient pas reçu sa marque sur le front ou sur sa main. Ils revinrent à la vie et ils régnèrent avec Christ pendant 1000 ans ». Le texte semble vouloir dire que Jésus accueillera les Justes qui auront refusé la marque de la bête, un peu comme des résistants qui auraient refusé de collaborer avec l’équivalent des nazis. Ils sont placés à côté des martyrs décapités à cause du témoignage de Jésus, ils sont donc différents d’eux. Ces Justes ne seront peut-être pas chrétiens lorsque la marque de la Bête cherchera à s’imposer ; mais ils le deviendront peut-être pendant les événements de l’Apocalypse parce que le Seigneur récompensera leur amour de la vérité et de la justice.

A l’inverse, et d’après la deuxième lettre de Paul aux Thessaloniciens (2 Th 6), ceux qui acceptent la marque de la Bête sont ceux qui cèdent aux « séductions de l’injustice » et qui « n’ont pas accueilli l’amour de la vérité » : « c’est pourquoi Dieu leur envoie une force d’égarement pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l’injustice soient condamnés ». Ces mots de Saint Paul suggèrent que les personnes qui se rangeront spontanément du côté du plus fort au détriment de la justice et de la vérité, en refoulant les scrupules de la conscience morale, seront enfoncés dans leur mensonge. Comme s’ils allaient être manipulés malgré eux pour finir condamnés, c’est-à-dire envoyés en enfer à cause de leurs péchés, parce qu’ils ont approuvé les actes de l’Antéchrist.  Quelle est cette force d’égarement dont parle Saint Paul ? Puisqu’elle touche ceux qui ont adoré la Bête et son image, elle vient a priori de la marque de la Bête, pour ceux qui ont accepté de la porter.

Quelle sera cette marque de la Bête ?

Dans la mesure où il y aura sans doute plusieurs antéchrists dans le monde comme nous l’avons vu, même si la bible parle surtout de l’Assyrien qui attaquera Israël, il y aura peut-être plusieurs « marques de la bête ». Cela pourrait être par exemple le brassard noir, ou le bandeau noir porté sur le front par les djihadistes. En portant l’inscription « Au nom d’Allah » avec des sabres entrecroisés, ces étoffes symboliseraient le nombre de la Bête comme expliqué plus haut. Comme la marque de la Bête est associée à un système économique mondial fermé à ceux qui refusent de porter la marque, on pourrait imaginer que des combattants islamistes bloquent le détroit d’Ormuz ou le détroit de Bab-el-Mandeb. Ils empêcheraient ainsi le trafic maritime et donc le commerce international pour tous ceux qui ne seraient pas leurs alliés.

Mais dans le texte de l’Apocalypse, la marque de la Bête ne concerne pas que des commerçants. Tous, petits et grands, hommes libres et esclaves, devront porter la marque de la Bête s’ils veulent pouvoir acheter ou vendre. Le choix de porter ou pas la marque de la Bête est la grande tentation dont parle Jésus dans sa lettre à l’Eglise de Philadelphie, l’Eglise qu’il promet de protéger contre cette tentation.

Cette tentation sera apportée par le faux prophète aussi appelé Bête de la terre dans l’Apocalypse, car c’est lui qui reçoit le pouvoir d’animer l’image de la Bête de la mer, c’est-à-dire de l’Antéchrist.

Le faux prophète ou Bête de la terre, celui qui anime l’image de l’Antéchrist :

L’Apocalypse décrit la puissance et les prodiges du faux prophète pour pousser la terre à adorer l’Antéchrist.

« Ensuite, je vis monter de la terre une autre bête ; elle avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, mais elle parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle obligeait la terre et ses habitants à adorer la première bête, celle dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle accomplissait de grands signes miraculeux, jusqu’à faire descendre le feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Elle égarait les hommes par les signes qu’il lui était donné d’accomplir en présence de la bête ; elle leur disait de faire une image de la bête…elle reçut le pouvoir d’animer l’image de la bête, afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l’adoreraient pas. Elle fit en sorte qu’on impose à tous les hommes, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, une marque sur leur main droite ou sur leur front. Ainsi, personne ne pouvait acheter ni vendre sans avoir la marque, c’est-à-dire le nom de la bête ou le nombre de son nom…Son nombre est 666 ».

La Bête de la terre est qualifiée de faux prophète. Or, le prophète est une personne qui diffuse et fait comprendre la parole de Dieu. On pourrait donc penser à première vue que la Bête de la terre est un grand chef religieux qui demandera la soumission des croyants à l’Antéchrist. Il est tout à fait possible en effet qu’un chef religieux dans le monde musulman appelle à reconnaître l’Antéchrist comme le Mahdi, le messie qu’ils attendent à la fin des temps. En revanche, l’existence d’un tel chef religieux tout puissant en occident n’est pas crédible. Nos sociétés sont trop éloignées de la religion pour cela. A moins que ne soit imposée par la force une nouvelle religion qui n’aurait rien à voir avec le Dieu que nous connaissons. Jésus lui-même a évoqué plusieurs faux prophètes à la fin des temps dans Matthieu 24. Il est donc possible que la Bête de la terre représente plusieurs hommes, dans différentes régions du monde. Parmi eux notamment, le messie des musulmans appelé Mahdi, ou le messie des juifs appelé Machiah.

Certains pensent que le faux prophète est le Pape de l’Eglise catholique, ou plutôt un faux pape, un pape non légitime. La disparition au sens spirituel d’un vrai pape permettrait le déploiement de l’action de l’Antéchrist. C’est ce que suggère Saint Paul lorsqu’il dit : il faut que « celui qui le retient » (l’Antéchrist) ait disparu, pour que l’Antéchrist puisse se révéler au monde. Il est souvent considéré que « Celui qui retient l’Antéchrist » est le pape. Sans pape pour l’Eglise catholique, l’action du Saint Esprit dans le monde se retire, et laisse le champ libre à l’action de Satan. Mais le personnage du faux pape ressemble plutôt au cavalier blanc de l’Apocalypse, blanc comme l’habit d’un pape bien sûr. Il est le premier à entrer sur scène dans le livre de l’Apocalypse, et donc en quelque sorte celui par qui tout arrive, celui qui aurait provoqué le retrait de l’Esprit Saint qui retenait l’Antéchrist.

Pourquoi la description de la marque de la Bête fait penser à une technologie de contrôle mental :

Cette interprétation se présente lorsqu’on analyse toutes les caractéristiques de la marque de la Bête décrites par Saint Jean :

-Le faux prophète impose le culte et la marque de la Bête, mais il reste possible de choisir de refuser la marque.

-Porter la marque de la Bête poussera manifestement à commettre de graves péchés. C’est pourquoi Dieu se fera connaître à tous les habitants de la terre avant de châtier spécifiquement, individuellement, ceux qui auront porté la marque de la Bête et adoré son image : « si quelqu’un adore la Bête et son image et s’il reçoit la marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu. » (Ap 14).

Cet avertissement de Dieu par l’annonce de l’Evangile est prophétisé par Jésus dans Matthieu 24 : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. »

Après l’ouverture du 6ième sceau, les hommes mauvais comprennent qu’ils ont attiré sur eux la colère de Dieu et cherchent à s’en cacher. Cela suggère que le 6ième sceau est un grand avertissement donné avant le début des châtiments, comme si, à partir d’un certain moment, il ne sera plus possible de revenir en arrière.

-Ceux qui adorent la Bête et portent sa marque seront sans doute amenés à commettre de graves péchés puisqu’ils seront damnés (« tourmentés dans le feu et le soufre » dit le texte). On peut donc supposer qu’ils seront amenés à tuer des hommes ou à les faire prisonniers (dans des camps de concentration ?). En effet, Jean prévient dans Apocalypse 13, juste après avoir dit que la terre entière adorerait la bête : « si quelqu’un fait des prisonniers, il sera emmené prisonnier. Si quelqu’un tue par l’épée, il doit être tué par l’épée. C’est ici que sont nécessaires la persévérance et la foi des saints. »

-La marque de la Bête s’impose aux hommes quelle que soit leur condition sociale, n’épargnant pas une élite proche du pouvoir. Pourtant, même dans les pire dictatures politiques, il existe toujours une classe de privilégiés, une oligarchie, qui échappe au sort de la population de base, justement parce qu’elle soutient le dictateur au pouvoir. C’est comme si dans l’Apocalypse, l’enjeu était de changer la nature de l’homme grâce à la marque de la Bête, et pas juste d’imposer par la force le culte d’un dictateur mégalomane.

-La marque de la Bête est associée à l’image de la Bête. C’est l’image de la Bête qui fait tuer ceux qui refusent de l’adorer, et pas la Bête elle-même. Ou plus exactement, c’est l’animation de l’image de la Bête, qui lui permet de parler, et c’est sa parole, qui permet elle-même de faire tuer ses opposants. Ainsi dans Apocalypse 13, comme on l’a cité, le faux prophète « reçut le pouvoir d’animer l’image de la Bête, afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l’adoreraient pas ». La Bête de la mer représente un ensemble d’Etats en guerre, mais aussi un homme, l’Antéchrist, un dirigeant issu de l’un de ces Etats en guerre, qui voudra se faire passer pour Dieu lui-même (Matthieu 24). Or, le texte d’Apocalypse 13 sur la marque de la Bête montre bien que c’est l’image en tant que telle de la Bête, sans doute l’image de l’homme-antéchrist, qui fait tuer. Il ne s’agit pas d’une armée, ou d’une police politique, ou de tout autre groupe de personnes au pouvoir sous les ordres de l’Antéchrist. Les mots « afin que cette image puisse parler et faire tuer tous ceux qui ne l’adoreraient pas » montrent bien que l’image est animée spécifiquement dans le but de désigner les opposants à tuer. « tous ceux qui ne l’adoreraient pas » donne l’impression qu’il n’est pas possible de passer entre les mailles du filet de la répression, comme si une technologie surpuissante dépassait les capacités des hommes à fuir la Bête. Ces mots en tout cas montrent qu’il s’agit bien d’un système totalitaire imposé par l’Antéchrist. IIls donnent l’impression d’un système de surveillance à la Big Brother, d’après le roman de Georges Orwell 1984, qui identifierait des personnes qui se seraient soustraites à une technologie de contrôle mental. Et qui se feraient dénoncer ou tuer par celles qui se sont soumises à cette technologie, sur l’ordre du Big Brother Antéchrist, qui aurait pris le contrôle de leur cerveau. Un peu comme les techniques de manipulation mentale proches de l’hypnose utilisées par des services secrets ; comme la CIA avec son célèbre programme MK Ultra lancé dans les années 50. Dans Luc 21, verset 16, à propos de la fin des temps, Jésus prophétise : « Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous ». Une technologie de contrôle mental pourrait bien pousser à l’acte extrême de dénoncer quelqu’un de sa famille. En tout cas, cette prophétie de Jésus fait penser aux dénonciations sous Staline. Avec ses persécutions contre les chrétiens et son régime totalitaire, il ressemble à un précurseur de l’Antéchrist, comme Hitler d’ailleurs. Le stalinisme a peut-être été permis par Dieu pour nous avertir de ce qui se passera pendant l’Apocalypse, où nous devrons craindre, non pas seulement ce qui tue le corps, mais surtout la marque qui peut tuer notre âme.

-La traduction du texte de Saint Jean évoque une marque portée sur la main droite ou sur le front. Or, dans le texte original grec, le terme qui a été traduit par main (cheiros) signifie en fait « avec l’aide ou l’entremise de quelqu’un ». A l’époque, l’aide de quelqu’un pour imposer une marque impliquait forcément l’usage des mains, puisqu’il n’existait pas de technologie capable de le faire, d’où la traduction avec le mot « main ». Le mot traduit par « droite » (dédias) signifie en réalité « correctement, de la main qui est habituée à ». Le texte original grec parle donc peut-être, plutôt que d’une marque imprimée sur la main, d’une marque imprimée sur le front par des mains expertes. Cela évoquerait donc une marque implantée grâce à un procédé technique complexe. De plus, le texte grec utilise, pour désigner le mot « sur » dans l’expression « sur le front » un mot qui, lorsqu’il est employé avec un autre mot décliné à l’accusatif (et c’est le cas du mot « front » dans le texte original), signifie « sur » ou « derrière ». Si la traduction pertinente est « derrière le front », cela signifie que la marque est implantée, non pas sur la peau du front, mais dans le cerveau.

Ainsi, le texte de l’Apocalypse présente la marque de la Bête comme servant à imposer par la force un système politique, religieux, et économique mondial. Il semble que le moyen utilisé pour cela sera de prendre le contrôle du cerveau des hommes qui se feront implanter la technologie de la marque. Il est très possible que Dieu punisse ces hommes en faisant en sorte de retourner contre eux ces messages envoyés au cerveau. Dans ce scénario, les fléaux envoyés par Dieu décrits dans l'Apocalypse seraient alors, pour tout ou partie d'entre eux, des visions transmises au cerveau de ceux qui portent la marque, et non pas des événements réels.

Au final, même si l'Antéchrist est un chef politique disposant d'une grande force militaire, la marque de la bête ne peut être conçue et déployée que par les puissants qui dominent le système économique mondial. Le nombre de la bête est le nombre 666, qui est utilisé 3 fois dans la bible, et uniquement en lien avec un système économique. Dans le livre des Rois notamment, la quantité d’or qui arrivait à Salomon chaque année était de 666 talents d'or. Ceux qui porteront la marque de la bête seront marqués aussi du nombre 666. Ce nombre pourrait désigner, par exemple, la référence du brevet de la technologie associée à la marque, ou bien le code barre de ses composants. Le nombre 666 pourrait aussi représenter le système économique dans son ensemble, puisque les codes-barres présents sur chaque produit vendu aujourd’hui sont composés de 3 grandes barres, au début, au milieu et à la fin du code, qui représentent le chiffre 6. On a donc bien le nombre 666 symbolisé dans tous les codes-barres de marchandises. Le nombre pourrait représenter aussi un brevet, comme par exemple le brevet 2020 (n°666) de Microsoft, dénommé « cryptocurrency system using body activity data ». Il s’agit d’un dispositif implanté à l’intérieur du corps humain dans le cadre d’un processus de minage de cryptomonnaies : autant dire qu’on reste au cœur du sujet avec un implant corporel.

Les technologies qui aujourd’hui sont de bonnes candidates pour faire partie du « scénario » de l’Apocalypse, utilisent la nanobiologie pour pénétrer et agir sur la barrière hémato-encéphalique du cerveau. Elles se classent en trois catégories.

La première catégorie regroupe les technologies de surveillance, car elles permettent de capter et décoder l’activité des ondes cérébrales. Elles savent capter les états émotionnels, les niveaux de concentration, les formes simples, des pensées préconscientes basiques. Elles seraient ainsi capables d’identifier, dans un monde totalitaire, ceux dont la pensée se rebelle contre le « Big Brother » au pouvoir. Parmi ces technologies de surveillance, existent ce qu’on appelle les « Fitbits » du cerveau, c’est-à-dire des dispositifs portables, qui par nature seraient faciles à déployer massivement dans le monde entier, puisqu’ils ne nécessitent pas d’opérations chirurgicales. Aujourd’hui, les Fitbits ont la forme de bandeaux, chapeaux, oreillettes, écouteurs, bracelets… Grâce aux dispositifs portables, les capteurs peuvent capter des signaux, qui sont décodés par des dispositifs alimentés par une intelligence artificielle.

La deuxième catégorie de technologie recoupe une technologie militaire et non civile. Elle a le moyen de contrôler en quelque sorte le cerveau en y implantant des pensées. La DARPA (l’agence de recherche de l’armée américaine) et le Pentagone, savent le faire par une stimulation électronique transcrânienne, opérée au moyen d’aérosols diffusant des nanorobots. Ces aérosols font penser à une technologie médicale qui existe déjà, à savoir l’injection de vaccins par inhalation. Il existe ainsi un vaccin antigrippal administré par vaporisation intranasale (le FLUMIST). La Chine et l’Inde testent des vaccins contre le Covid administrés respectivement en nébuliseur par la bouche, et par voie nasale. Autre type de vaccins « inquiétants » mais pas encore commercialisés : ceux qui délivrent des nanoparticules quantiques capables d’émettre de la lumière dans le proche infrarouge sur la peau, et qui peuvent ensuite être « imagés » à l'aide de smartphones modifiés. Il est ainsi possible de remplacer le carnet de vaccination par un tatouage invisible, et plusieurs grandes entreprises du monde de la tech travaillent activement à l’instauration d’une « carte de santé intelligente ».

Quand on sait que les guerres de l’Apocalypse débutent par l’arrivée de 4 cavaliers dont l’un déclenche des épidémies (le cavalier au cheval verdâtre, ou pâle, selon les traduction de la bible, qui amène des pestes), on imagine facilement le scénario qui amène à la marque de la Bête : une atmosphère de chaos est déclenchée par des conflits armés puis par l’arrivée d’une grave épidémie, parce que l’inventive industrie pharmaceutique aura réussi à modifier un virus naturel pour le rendre très dangereux. Cela justifierait une vaccination massive et obligatoire par des vaccins aérosols contenant des nanorobots, préparant ainsi les esprits à la marque prochaine de la Bête.

La troisième catégorie des neurosciences pouvant faire partie du scénario de l’apocalypse, entre clairement dans le domaine des neuro-armes, car elle permet de détruire ou endommager le cerveau. Par exemple, des nanofibres de plomb et de silicate de carbone peuvent parasiter le cerveau. Des AVC peuvent être provoquées par des agents hémorragiques neuro-vasculaires activés à distance. On pourrait imaginer que l’Antéchrist fasse tuer de cette manière ses opposants. Mais il pourrait aussi utiliser des armes électromagnétiques de haute fréquence provoquant des AVC justement pour imposer la marque de la Bête. Ces AVC en série provoqués à distance par des armes invisibles permettraient de faire croire à une pandémie meurtrière, que la propagande gouvernementale attribuerait à un virus touchant le cerveau. C’est crédible dans le sens où il n’existe pas aujourd’hui de virus, naturels ou fabriqués en laboratoire qui, à la fois se propagent facilement, et à la fois soient très mortels. Quand ils sont très mortels, ils tuent tout simplement leurs hôtes avant de réussir à infecter beaucoup de personnes. Que des armes électromagnétiques de haute fréquence soient utilisées pour faire croire à une pandémie massive et meurtrière, qui elle-même servirait de prétexte à instaurer une vaccination généralisée et obligatoire, c’est donc aussi un scénario possible.

Imposer une vaccination obligatoire utilisant de la nanobiologie pour pénétrer le cerveau permettrait de le connecter à distance à un ordinateur. Les interfaces cerveau-machine sont en effet maintenant bien développées. Pour notre malheur, une nouvelle génération de vaccin à ARN messager a vu le jour, les vaccins auto-amplifiants et trans-amplifiants, couplées à des points quantiques de graphène. Elles correspondent à une technologie qui peut servir contre n’importe quel virus, et pas seulement celui que nous avons connu en 2019. Avec ces injections, le corps produira en continu et vraisemblablement de manière incontrôlée les protéines qui sont censées entraîner une réaction immunitaire face à un virus. Mais le problème c’est que notre système immunitaire les perçoit parfois comme des corps étrangers et développe des maladies en réaction. Avec cette nouvelle génération de vaccin, on ne sait pas quand l’ARN amplifiant sera dégradé. Il n’y aura plus besoin de dose de rappel, car les effets du vaccin dans le corps seront permanents. Heureusement, la technologie des micro-ARN, qui vient d’être récompensée par le prix nobel de médecine pour ses deux inventeurs, pourrait semble-t-il constituer l’antidote aux vaccins auto-amplifiants.

Et ces vaccins aux effets incontrôlés peuvent en plus être couplés à des points quantiques de graphène, qui encapsulent l’ARN, à la place des nanoparticules lipidiques des injections actuelles. Or, ces points quantiques de graphène sont capables de répondre à différents stimuli extérieurs comme les ultrasons, la lumière, les champs électromagnétiques comme la 5G…On voit bien que ces technologies nous rapprochent dangereusement de la possibilité de contrôler le cerveau humain à distance.

En plus, des interfaces cerveau-graphène pilotées par une intelligence artificielle font déjà l’objet de recherches de la part de la société Inbrain Neuroélectronics. Le but de ces recherches est de traiter les troubles neurologiques, mais on voit bien toutes les dérives possibles, avec une intelligence artificielle prenant la place du Big Brother du roman 1984 de Georges Orwell. D’ailleurs, en 2021, le parlement chilien avait même voté une loi sur les «neurodroits» ou droits du cerveau, parce qu’il estimait « que les neurotechnologies sont capables de mettre en place des procédés «de lecture» et «d'écriture» dans le cerveau permettant d'enregistrer les données mentales d'une personne et, dans un avenir proche, les modifier ou en ajouter de nouvelles », pour reprendre les termes exacts de l’article de presse français qui avait donné cette information. On voit bien que si une intelligence artificielle est en capacité d’interagir au jour le jour avec nous et d’influencer nos pensées, notre psychisme, c’est la fin de l’humanité en tant que création de Dieu. Celui qui contrôle l’intelligence artificielle, en attendant qu’elle devienne complètement autonome et prenne le pouvoir, contrôlera les âmes humaines. Il pourra effacer de l’âme humaine toute aspiration au divin et toute la faculté d’amour que Dieu a mis en nous ; il pourra nous faire oublier les deux mille de civilisation chrétienne. Et il est évident que les hommes de pouvoir assez fous pour désirer contrôler les cerveaux humains sont au service de Satan, et pas de Dieu.

L’étape suivante à la mise au point d’une interface cerveau-intelligence artificielle via une injection, pourrait être l’identité numérique. Là, on ne se situe plus du tout dans le scénario de science-fiction, mais dans le projet politique à court et moyen terme, suivi et dénoncé par beaucoup de personnes déjà sur internet. L’Union européenne travaille activement à un projet d’identité numérique, dans lequel les données d’identité, les données bancaires et les données de santé, sont rassemblées dans une application mobile, et peuvent être contrôlées par QR code. Techniquement, il est parfaitement possible d’enregistrer ces données dans une puce implantée dans la peau, et se passer de téléphone mobile. Cela signifie que vos déplacements et vos transactions bancaires, bientôt sous contrôle avec l’arrivée de l’euro numérique, seront conditionnés à une vaccination. Si la lecture de la puce ne vous affiche pas en règle au niveau de votre carnet de vaccination, vous pourriez avoir des sanctions économiques ou une interdiction de voyager. Enfin, il est à noter que les téléphones portables avec écran sont en passe dans quelques années d’être remplacés par des appareils fonctionnant avec une intelligence artificielle. Ils sont de la taille d’une boîte d’allumettes, qui s’accrochent par exemple à une veste, et peuvent aujourd’hui passer des appels, des SMS, filmer et prendre des photos, et même projeter une vidéo directement sur la paume de la main. Cet appareil a été breveté par la société américaine Humane. Avec une telle technologie, il est donc possible de scanner toute une population, et lui faire renvoyer une information de type conforme/non conforme, qui s’affiche sans écran, sur la main ou sur le front par exemple.

On le voit bien, les technologies de la marque de la bête existent sans doute déjà aujourd'hui, et ne demandent qu’à être généralisées. Rien de telle qu’une guerre, civile ou contre un autre pays, pour réussir à imposer un gouvernement autoritaire, capable de décider le déploiement forcé de la marque de la Bête. Encore faudrait-il que ces technologies puissent se développer rapidement et à grande échelle. Mais qui avait vu venir le déploiement rapide des vaccins à ARN juste après la déclaration de la pandémie du COVID ? Nous aurions tous dit que c’était un scénario de science-fiction, et pourtant c’est arrivé dans la vraie vie. A l’heure actuelle, il existe des projets de recherche pour injecter de l’ARN dans les cellules végétales, et créer ainsi des injections qui se mangent. Il existe aussi des projets de recherche en géo-ingénierie pour injecter massivement des particules de sulfate de calcium dans la stratosphère, soi-disant pour bloquer le rayonnement solaire et lutter contre le réchauffement climatique. Sauf que cela ferait aussi retomber des nanoparticules métalliques dans l’air que nous respirons. On retrouve là aussi une technologie pouvant potentiellement nous transformer en objets connectés. Et le serveur de connexion, ça pourrait bien être une intelligence artificielle qui asservirait les cerveaux humains.

Certes, on ne peut pas exclure que Jean ait eu pour vision de la Bête une image animée correspondant à des apparitions à la télévision, ce qu'il ne pouvait bien sûr pas comprendre à son époque. Mais ce n'est pas l'interprétation la plus crédible pour deux raisons. La première c'est que le forum économique mondial de Davos, qui réunit les hommes les plus puissants du monde, communique beaucoup sur les technologies capables de contrôler le cerveau, même si c’est hypocritement pour parler des enjeux éthiques qu’elles posent. La seconde raison, c'est qu'une omniprésence médiatique de l'Antéchrist ne cadre pas avec la présence intime, en tout un chacun, de l'image de la Bête, pour ceux qui ont accepté sa marque bien sûr. Cela ne cadre pas avec la capacité de la Bête à se faire adorer aussi massivement. Dans le monde occidental tout au moins, l'immense majorité des personnes sont incapables d'idolâtrer un être humain, surtout un responsable politique. Et la grande majorité des gens ne sont ni résistants, ni collabos, mais se tiennent à l'écart de la violence du pouvoir. Pour que Dieu ne puisse plus racheter ceux qui ont pris la marque de la bête, pour que ceux-ci soient aussi nombreux dans le monde entier, pour que cela conduise Dieu à intervenir dans le destin du monde, il faut sans doute que le pouvoir de cette marque soit tentaculaire : invincible, sauf pour Dieu.

Conclusion : un scénario crédible de déclenchement des événements de l’Apocalypse.

Quand on rapproche le texte de l’Apocalypse du contexte politique, économique et technologique actuel, on peut facilement imaginer un scénario pour les guerres de l’Apocalypse, qui pourrait être le suivant :

-Israël est attaquée par une coalition de 10 pays musulmans, qui ne parviennent pas à l’abattre, car elle est protégée par les Etats-Unis. Des organisations Islamistes (Hamas, l’ensemble des Frères musulmans, Daech, etc…) attaque alors l’Europe chrétienne en décrétant un Jihad mondial, sous prétexte que les pays européens soutiennent Israël.

-la guerre contre l’Europe est alors déclenchée par des islamistes, notamment avec l’aide de la Turquie. Le Président Turc libèrerait, entre guillemets, ceux qui parmi les 3 millions et demi de réfugiés syriens en Turquie voudraient bien se transformer en soldats pour attaquer l’Europe. Les cellules islamistes dormantes en Europe se réveilleraient aussi, s’appuieraient sur les trafiquants de drogue surarmés des cités, etc… Bref, une attaque islamiste de l’Europe serait déclenchée. Dire cela n’est pas jeter l’anathème sur les millions et les millions de musulmans pacifistes qui vivent en Europe. Mais les guerres sont toujours le fait d’une minorité de combattants. Il y aurait peut-être un scénario alternatif mais tout aussi destructeur aux Etats-Unis. La défaite des armées européennes serait organisée d’une manière ou d’une autre, comme d’ailleurs l’avait été la défaite de la France face à l’Allemagne en 1940.

-L’objectif de cette défaite programmée serait de mettre fin au chaos par l’intervention des forces de l’OTAN et d’instaurer une dictature militaire. Mais le scénario risque de ne pas se passer comme prévu si la Russie décide d’attaquer en voyant l’Europe déstabilisée, pour éviter une mainmise de l’ennemi américain en Europe. Cette hypothèse rejoint des discours d’Alexandre Douguine, un homme de l’ombre du pouvoir russe à l’influence certaine.

L’attaque de l’Europe chrétienne correspondrait au 5ième sceau de l’apocalypse et serait suivie d’un grand avertissement de Jésus Christ, et de la protection de ses serviteurs. Il y aurait peu de temps après la sonnerie des 7 trompettes de l’apocalypse, qui marque sans doute le début d’une grande guerre.

-Une troisième guerre mondiale se déclenche donc alors, et aboutit ensuite à une paix provisoire. L’Antéchrist dirige l’un des pays participant au processus de paix, un pays musulman. Grâce au pouvoir du Dragon, il conquiert 3 autres pays musulmans, déclenche de nouveau une guerre destructrice, envahit Israël. Toutes ces guerres servent de prétexte à l’instauration d’une dictature politique. Cette dictature déploie l’intelligence artificielle en charge de piloter une technologie de contrôle mental qui a été instaurée, si ce n’est dans le monde entier, du moins dans de nombreux pays. La marque de la Bête aura été instaurée progressivement, à la faveur d’une pandémie meurtrière, réelle ou manipulée. Cette pandémie sera suivie d’une vaccination obligatoire avec des vaccins capables de connecter le cerveau humain à une machine (via des « nano-routeurs », ou « nano-antennes).

-La marque de la Bête sera nécessaire pour pouvoir acheter ou vendre, ce qui fait bien évidemment penser aux projets de monnaies banques centrales et de portefeuilles numériques. Pour faire simple et pour résumer, ces monnaies numériques sont des monnaies programmables et conditionnelles : l’utilisation de notre argent sur notre compte en banque sera conditionnée au respect de certaines normes et comportements. Le portefeuille numérique centralisera toutes nos données d’identité, bancaires et de santé, c’est-à-dire de vaccination. Les monnaies numériques sont prévues pour arriver d’ici la fin des années 2020, donc dans un avenir proche. Bien sûr, on ne nous dit pas que c’est pour mettre en place un contrôle totalitaire sur les populations, mais tout ce qu’en disent les pouvoirs publics donne de bonnes raisons d’être pessimiste.

Ceux qui refuseront de porter la marque de la bête seront tués, nous dit le livre de l’Apocalypse. Mais la marque de la Bête ne sert pas qu’à neutraliser des opposants politiques au pouvoir en place. Elle s’accompagne d’une abolition de la religion chrétienne dans les pays occidentaux, d’un nouveau culte dédié à l’antéchrist, et poussera ceux qui la portent à commettre des péchés valant la damnation, toujours selon le livre biblique. La figure de l’antéchrist n’est donc sans doute pas tant un chef guerrier, qui existera pourtant, qu’un gourou virtuel prêchant une fausse religion. Il sera généré et animé par une grande intelligence artificielle. Des cerveaux humains consentants lui seront connectés. Il est très possible en effet que les hommes sachent qu’en acceptant la marque de la bête, ils donneront accès à leur cerveau. Mais comme ils préfèreront leur vie terrestre à l’intégrité de leur âme, ils essaieront de se persuader que l’antéchrist n’est pas malveillant. Alors que s’ils avaient eu l’amour et le courage de la vérité, ils ne se seraient pas fait d’illusion, ils ne se seraient pas abandonnés à la force d’égarement évoquée par Saint Paul dans une de ses lettres.

Alors Jésus intervient et punit ceux qui auront accepté la marque de la Bête. Auparavant, l’enlèvement de l’Eglise et des chrétiens « authentiques » aura eu lieu. Ou en tout cas ils auront reçu l’empreinte de Dieu sur le front pour être protégés, comme le promet l’Apocalypse aux « serviteurs de Dieu ». Avant cet enlèvement, la prophétie que le Fils de l’Homme, qui désigne Jésus dans l’ancien testament, a faite à Daniel s’accomplira. Cette prophétie dit qu’avant la grande persécution par l’Antéchrist, des « gens intelligents » en « instruiront beaucoup » mais qu’ils seront « accablés par l’épée, le feu, la captivité et la spoliation pendant des jours ». « Ils seront ainsi épurés, purifiés, blanchis ». Ferons-nous partie de l’Eglise de Philadelphie ? A celle-ci Jésus promet : « parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais. »

Notes :

https://www.islam-bible-prophecy.com/apocalypse/livre/relation-marque-de-la-bete-et-islam.php

Texte grec sur la marque de la Bête :

(voir à partir d’1h06mn).

https://www.youtube.com/watch?v=60-r4Y4pcSI&list=PLF6LBOmR6Ns7V2N8CNMxabZCd4CmCmTvr&index=11

Date de dernière mise à jour : 21/02/2025

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